PubGazetteHaiti202005

Les Etats membres de l'OEA appellent l’ONU à agir d’urgence pour soutenir la "feuille de route pour la Stabilité et la Paix en Haïti "

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À l'occasion de la 80ème Assemblée Générale de l'ONU et à l'initiative d'Haïti, tous les Etats membres de l’Organisation des États américains (OEA), dont les États-Unis, le Canada, le Brésil et plusieurs nations caribéennes et latino-américaines, ont signé une déclaration conjointe le 9 septembre 2025 en soutien à la grave crise que connait Haïti. Lancé depuis Washington, D.C., ce message réaffirme leur solidarité avec le peuple haïtien et appelle à une mobilisation internationale immédiate pour soutenir la feuille de route élaborée par l’OEA en faveur d’Haïti.


Dans ce document, les signataires rappellent leur respect pour la souveraineté d’Haïti et soulignent la gravité de la crise que traverse le pays. Ils citent la Résolution AG/RES. 3039 (LV-O/25), adoptée lors de la 55ᵉ Assemblée générale de l’OEA, qui exige « des solutions concrètes et urgentes » face à l’effondrement institutionnel et sécuritaire. Leur déclaration insiste sur la nécessité d’une action collective et coordonnée pour répondre à l’urgence.

Présentée le 20 août dernier par le Secrétaire général de l’OEA, la feuille de route propose un cadre dirigé par les Haïtiens, avec un appui régional et international. Elle place la sécurité au centre de toute réponse humanitaire et politique, condition préalable à la tenue d’élections libres et crédibles. Ce plan inclut des mécanismes visant à renforcer la coordination des acteurs, assurer la transparence et optimiser l’utilisation des ressources.


Les signataires reconnaissent l’importance de l’ONU pour restaurer la paix et la sécurité mondiales. Ils soutiennent la création d’un Bureau de soutien des Nations Unies pour Haïti (UNSOH) et la transformation de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MSS), dirigée par le Kenya, en une force internationale capable d’assurer un climat sécuritaire durable dans le pays remerciant au passage le Kenya et les autres  pays contributeurs comme les Bahamas, le Belize, le Salvador, le Guatemala et la Jamaïque.


Les pays signataires rappellent que la stabilité d’Haïti exige plus que des opérations militaires. Ils encouragent les réformes visant à combattre les causes de la violence : corruption, pauvreté, inégalités sociales, faiblesse institutionnelle et manque d’accès aux services publics. Cette vision globale entend associer sécurité, développement et gouvernance démocratique.


La déclaration invite à des contributions volontaires au Fonds fiduciaire des Nations Unies pour financer la future force internationale. Elle met également en avant la plateforme OAS SECURE-HAITI, qui soutient la Police nationale haïtienne (PNH). Les signataires insistent sur la nécessité d’une coordination étroite entre l’OEA, la CARICOM et l’ONU afin de garantir efficacité et légitimité.


Cette déclaration intervient aussi au moment où les USA et le Panama soumettent au Conseil de Sécurité de l'ONU  proposant la transformation de la MMAS en une force de Répression des Gangs en vue de rétablir l'ordre et la Paix en Haïti.

La déclaration conjointe des Etats membres de l'OEA est saluée par la représentation diplomatique d'Haïti et le secrétaire générale de l'OEA Albert Ramdin
 



Par Arnold Junior Pierre

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