PubGazetteHaiti202005

La CARDH appelle à l’application des recommandations de la Table sectorielle sur la sécurité

@PresidenceHT

Le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme a remis, le mardi 02 septembre 2025, les recommandations issues de la première série de la Table sectorielle sur la sécurité aux autorités politiques, le conseil présidentiel et le gouvernement d’Alix Didier Fils-Aimé, lors d’une cérémonie organisée à l’hôtel Karibe Convetion Center.

Des représentants de la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti, du BINUH et de l’organisation des états américains ainsi qu’à la PNH et aux forces armées d’Haïti, ont également reçu le document.

Ces recommandations résultent des huit réunions et conférences  de la table sectorielle tenues de décembre 2024 à juillet 2025 sur la Sécurité.

Elles visent à  contribuer à de nouvelles actions et stratégies pour résorber la crise sécuritaire du pays, soit dans le cadre de l’application de la « Feuille de route pour la stabilité et la paix menée par Haïti avec le soutien régional et international », selon le document dont le journal détient une copie.

Selon le document du CARDH, ces recommandations se catégorisent en actions immédiates, à moyen et à long terme à engager par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et le gouvernement, les forces de publiques (la Police et les Forces Armées d’Haïti), la Mission Multinationale d’Appui a Sécurité (MMAS), les organisations de droits humains et de la société civile, la coopération internationale.

Sur la gouvernance sécuritaire, le document recommande au gouvernement quinze mesures immédiates et sept autres à court et à moyen terme. Aux forces de sécurité (FAD’H, PNH, MMAS), deux mesures sont proposées. 

Il recommande également, aux organisations de droits humains et de la société civile, trois actions immédiates sont proposées et quatre autres à court et à moyen terme. A la coopération internationale, deux actions sont recommandées immédiatement et quatre autres à court et à moyen terme.

Pour lutter contre les gangs et Renforcer les structures des forces de sécurité, l’organisme de défense des droits humains dirigé par Me Gédéon Jean recommande de déclarer l’État d’urgence sécuritaire et donner aux Forces de l’ordre latitude pour agir contre les gangs. 

Pour ce faire à court et à moyen terme, il faut élaborer un plan de sécurité- renforcement, adaptation et modernisation sur 25 ans, accompagné d’une stratégie claire de mise en œuvre et d’un échéancier, basé sur les besoins réels des forces de sécurité et d’autres instituions dont la Douane, l’AAN, l’APN, l’Immigration.

Concevoir un plan d’opération robuste intégré (unités de la PNH; des FAD’H et de la MMAS; Task Force des drones; une unité aérienne) afin de localiser les gangs, les atteindre et les mettre hors d’état de nuire. Le CARDH insiste sur la nécessité d’identifier les moyens financiers pour son application à partir des budgets de la République, la récupération des taxes au niveau de la frontière haïtiano-dominicaine et d’autres ressources dont dispose Haïti.

Plus loin, ce document de 42 pages exhorte de mettre en place un programme de désarmement, de démantèlement et de réinsertion qui prend en compte deux catégories de membres de gangs : les chefs et leurs « généraux » et les personnes utilisées dont les enfants, les femmes forces (servantes, esclaves sexuels).

Et enfin, construire une prison de haute sécurité à la dimension du  centre de confinement du terrorisme du Salvador pour mettre les criminels hors d’état de nuire.

Plusieurs institutions dont des organisations de défense des droits humains, le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme, la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité et les forces de sécurité (Police nationale d’Haïti/Forces Armées d’Haïti) ainsi que des personnalités, experts et acteurs judiciaires ont pris part à ces assises.

Lors de la cérémonie de remise du document, le directeur exécutif du CARDH, Me Gédéon Jean appelle à l’application de ces recommandations afin d’arriver à un dénouement à la crise sécuritaire. Il annonce l’ouverture de la deuxième phase de la TSS à la fin septembre.

Léon Kersivil

Category

Politique

Culture

Economie

Sport