PubGazetteHaiti202005

Lutte contre les VBG: l’OCNH organise une séance de formation en faveur des membres du Comité de camps de PDI

@OCNH

L’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH)a organisé une séance de formation en faveur des membres du Comité de camps de Personnes Déplacées Internes (PDI) le jeudi 4 septembre 2025 à l’Hôtel Montana.

Dans le cadre des efforts visant à réduire la prévalence des Violences Basées sur le Genre (VBG) en Haïti et à améliorer l’accès aux services pour les survivants, le Plan de Travail Annuel (PTA) 2025 de l’OCNH en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population ( UNFPA) a mis en place un ensemble d’initiatives.

En ce sens, l’OCNH a lancé une série de formations au bénéfice des membres de comité de PDI. La deuxième journée s’est tenue hier, jeudi 4 septembre 2025 à l’Hôtel Montana.

25 membres de comité du camp de l’Office de Protection du Citoyen (OPC),  Sainte-Marie, l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) ont participé à cette formation visant à  renforcer leurs capacités à identifier les cas de VBG, à orienter les survivantes et à jouer un rôle actif dans la prévention. Deux nouvelles sessions de formation destinées à d’autres membres  seront bientôt organisées, a indiqué  l’OCNH.

Par ailleurs, l’Organisme des droits humains a annoncé une campagne de sensibilisation à travers une émission radiophonique sur les VBG, la diffusion de vidéos éducatives et des causeries communautaires animées par des spécialistes. 

L’organisation des citoyens pour une nouvelle Haïti prévoit d’instaurer un mécanisme d’orientation sécurisé conçu aux survivantes un accès rapide et direct aux services médicaux, psychosociaux, juridiques entre autres, afin de mieux répondre à leurs besoins essentiels. Selon des informations fournies à la rédaction par l’OCNH, ce mécanisme sera appuyé  par une ligne téléphonique dédiée, par les comités des camps de PDI et par des partenariats des institutions ainsi que des organisations spécialisées dans la prise en charge de survivantes de VBG. Un soutien logistique sera également offert aux survivantes pour faciliter leur accès aux services référés.

Le 28 août dernier, l’OCNH avait organisé avec le soutien de l’Organisation des États Américains (OEA)  et du gouvernement canadien un forum sur les VBG dans le cadre du projet « STOP VBG » financé à travers l'initiative « Chanjman bèl N ap fè 1». 

Cet événement avait réuni plus de 100 personnes dont des  représentants de la Police Nationale d’Haïti, des journalistes, des organisations féministes et associations de femmes, organisations de jeunes et leaders communautaires. 

L’ensemble de ces engagements pris par l’organisme vise à contribuer au renforcement de la prévention, la protection et la coordination des acteurs engagés dans la lutte contre ces violences suite à la crise sociale et sécuritaire en Haïti.

Suivant un rapport publié le mois dernier par  le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en 2024, le sous cluster VBG a rapporté 6488 nouveaux cas de VBG, soit une moyenne de 541 cas par mois, 17 cas par jour soit un cas toutes les 85 minutes. De ces cas, 2390 cas (27%) ; 5416 cas (61%) et 721 cas (8%) ont bénéficié respectivement de la prise en charge médicale, psychologique et de transfert de cash. Entre janvier et juin 2025, 4 852 cas de VBG ont été signalés, représentant une augmentation de 30 % au cours du deuxième trimestre. Parmi ces cas, 61 % sont des personnes déplacées internes.

Parmi près de 1,3 million de personnes ayant fui leurs domiciles suite aux violences des gangs, 60% sont des femmes/filles, soit une augmentation de 24 % depuis décembre 2024.


Par: Daniella Saint-Louis

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