PubGazetteHaiti202005

L’ancien DG du CNE, Yves Germain tue par balle son employé et offrirait de l'argent à ses parents pour étouffer l’affaire

 Germain entrain de frapper un employé

Cela s’est passé à Mirebalais, une commune prise en otage depuis plus d’un an par les bandits du groupe Viv Ansanm. L’ancien directeur général du Centre National des Équipements (CNE), Yves Germain a tué par balles un homme dans la localité de Domond, située dans la commune de Boucan-Carré, au cours du week-end écoulé. L'information est confirmée par les autorités judiciares de la zone.

D’après plusieurs témoignages recueillis par la rédaction, Yves Germain aurait sorti son arme et ouvert le feu sur la victime, un employé à son service, à la suite d’une altercation. Une information confirmée par le commissaire du gouvernement de la juridiction Josué Delcima, joint au téléphone par la rédaction de Gazette Haïti. 
 
La victime, Jean Mary Sidor transportée d’urgence à l’Hôpital Bon Sauveur de Cange, n’a malheureusement pas survécu à ses blessures. Elle a rendu l’âme le dimanche 2 novembre.

Après avoir commis ce meurtre, le suspect aurait versé une somme d’argent à la famille de la victime en échange de leur silence, tout en prenant l’initiative d’organiser les funérailles.
« Il aurait déclaré qu’il ne s’agissait pas de sa faute, que c’était une erreur », a confié une source locale.


Nous avons demandé au commissaire du gouvernement de la zone pourquoi le présumé assassin n'a pas été arrêté à date. « Nous n'étions pas sur place, un juge a été faire le constat nous attendons le rapport de police », a-t-il répondu. Normalement selon un juriste contacté par notre rédaction, s'agissant de crime de sang, la justice aurait dû longtemps mettre l'accusé sous les verrous d'autant qu'il y avait flagrance. 

Toutefois, un juge de paix, arrivé sur les lieux, se serait limité à dresser un constat, expliquant qu’il ne pouvait agir en l’absence de flagrance

Deux jours plus tard, Yves Germain, propriétaire d’un hôtel à Mirebalais, se promène librement, bénéficiant d’une totale impunité, selon plusieurs sources locales, affirmant qu’ « aucune action judiciaire n’a été engagée contre lui. 


Malgré le tollé provoqué par ce crime qualifié, le commissaire du gouvernement de la juridiction n’a toujours pas mis l’action publique en mouvement. Mais il promet de faire ce que dictent les textes de loi. 

Le ministre de la justice contacté sur le dossier par le journal  promet d'éxiger un rapport au commissaire du gouvernement. « Des suites légales seront données », promet-il.


Toujours selon des informations locales, Yves Germain aurait déjà commis à plusieurs reprises des actes de violence physique contre des paysans.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux l’année dernière montrait déjà l’ancien cadre du CNE en train d’agresser un de ses employés à coups de bâton, parce que ce dernier aurait empêché ses bœufs de paître dans les jardins d’autres habitants. Sur les images, on voit Yves Germain frapper la victime tout en lui ordonnant de compter les coups.

Plusieurs organisations de défense des droits humains avaient alors condamné ces actes de brutalité. 

 

 

Par : Daniella Saint-Louis

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