À trois mois de la fin officielle du mandat du Conseil présidentiel de transition (CPT), soit le 7 février 2026, le conseiller présidentiel Smith Augustin, invité à l’émission matinale, « Le Rendez-Vous avec Volcy Assad » ce lundi 3 novembre 2025, a indiqué que 4 options sont actuellement à l’étude concernant l’avenir de la transition. S’agissant des élections, il a affirmé que le calendrier électoral sera rendu public dans les prochaines semaines. Selon l’ex ambassadeur d’Haïti en République dominicaine, la mise en place du Conseil électoral provisoire et l’évaluation de plus de 1 300 centres de vote démontrent que le pays est prêt à organiser des élections malgré un contexte sécuritaire catastrophique.
Aux micros du PDG de Gazette Haiti News Volcy Assad, le conseiller Président Smith Augustin a rappelé que le Conseil électoral provisoire (CEP) fonctionne depuis plus d’un an et que ses membres n’ont jamais cessé de travailler sur le terrain. « Lorsque nous parlons d’élections, il ne s’agit pas de rattraper le temps perdu », a-t-il souligné. Selon lui, cette continuité permet d’assurer que toutes les étapes préparatoires sont déjà en cours, et que dans deux semaines, un calendrier électoral pourra être présenté à la population.
« Notre mandat se termine le 7 février 2026 »
Interrogé sur la fin du mandat du CPT, il a évoqué les quatre options actuellement mises sur la table dans les différentes discussions.
La première consisterait à prolonger le mandat du CPT dans sa forme actuelle. La deuxième option envisagerait également une prolongation, mais avec des modifications structurelles. La troisième hypothèse prévoit qu’en cas de dysfonctionnement du CPT, le Premier ministre assure la continuité de la transition. Enfin, la quatrième option, jugée la plus radicale, serait de confier la présidence à une autre instance, soit à un membre de la Cour de cassation, soit à un nouveau conseil.
Smith Augustin a surtout insisté sur l’importance de prévenir tout vide institutionnel en admettant la fin du mandat du conseil présidentiel. « Notre mandat se termine le 7 février 2026. Nous avons toujours été transparents sur ce point, depuis le 3 avril », a-t-il rappelé.
« L’insécurité ne doit pas empêcher le peuple d’exercer son droit de vote »
Face aux inquiétudes sur la faisabilité des scrutins dans un climat d’insécurité généralisée, Smith Augustin a tenu à rassurer. Il a cité plusieurs exemples internationaux comme le Mali, l’Iran, et même l’Ukraine qui ont organisé des élections malgré des crises majeures. Selon lui, la situation d’Haïti n’est pas unique et ne doit pas empêcher le peuple d’exercer son droit de vote.
Alors que la date butoir approche, le Conseil présidentiel fait face à une critique accrue sur sa lenteur à respecter ses engagements. Smith Augustin a reconnu la complexité du contexte, tout en appelant à une évaluation équilibrée des progrès réalisés. « Nous avons hérité d’une situation très difficile, mais des avancées institutionnelles et diplomatiques ont été obtenues », a-t-il déclaré.
Pour rappel, la situation sécuritaire en Haïti reste critique et sans réponse concrète des dirigeants. Le week-end dernier, des bandits armés ont attaqué la commune de Gros morne, dans le département du Nord‑Ouest, faisant trois victimes dans la localité de Mont Magerit, selon les informations communiquées par le maire de Gros morne, Hibert Senèac.
Parallèlement, plusieurs dirigeants de partis politiques ont continué à se rendre au CEP pour examiner le projet de décret sur la loi électorale. Ce lundi 3 novembre, des responsables comme Jeronne Fervil, président de Konekte n et dirigeant d’Anfanm Nou Fò, ont exprimé leurs inquiétudes face à l’insécurité qui représente, selon eux, un obstacle majeur à la tenue d’élections.
Par Arnold Junior Pierre
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