PubGazetteHaiti202005

Humanitarian Parole: 40% des passeports imprimés en Haïti contiennent des erreurs, selon l’OCNH

.

En conférence de presse ce mercredi 15 mars 2023, l’organisation citoyenne pour une nouvelle Haïti (OCNH) estime que 40% des passeports imprimés par la Direction de l’Immigration et de l’Emigration contiennent des erreurs. L’OCNH dit avoir collecté ces informations après une enquête de deux semaines dans plusieurs bureaux d’immigration.

C’est une information choquante qui risque de faire mal aux citoyens haïtiens qui veulent à tout prix se rendre aux États-Unis via le programme humanitaire mis en place par l’administration américaine.

Après deux semaines d’enquête dans différents bureaux d’immigration, l’organisation pour une nouvelle Haïti (OCNH) dit découvrir que 40% des passeports émis par la direction de l’immigration et de l’émigration  pendant le Humanitarian Parole ont des erreurs.

« Ce sont des informations qui ont été vérifiées par l’organisation. Ce chiffre arrive à un moment où le service de doléances de la direction de l’immigration et de l’émigration est dysfonctionnel », soutient Camille Occius, indiquant que des citoyens ont déjà loupé des voyages et bourses d’études à cause de cette situation.



Par ailleurs, l’enquête de l’organisation citoyenne pour une nouvelle Haïti révèle que certaines personnes se faisant passer pour des facilitateurs soutirent entre 50 000 à 100 000 gourdes aux citoyens pour l’obtention de leurs passeports alors que le prix fixé par l’Etat haïtien est estimé à entre 10 000 et 12 000 gourdes. D’autres étant de connivence avec certains employés exigent 25 000 gourdes pour la première page du passeport, selon l’organisation.


« Ce montant ne va pas au trésor public mais plutôt tout droit dans la poche de certains employés. Nous avons reçu beaucoup de plaintes. Certaines personnes ont patienté pendant plus de deux mois. Parfois, des agents prennent l’argent et coupe les liens avec les citoyens », explique Camille Occius.


De plus, selon l’OCNH, il n’y a aucun service d’accueil pouvant permettre d’installer les citoyens dans des endroits conforts où ils peuvent recevoir convenablement le service qu’ils viennent chercher.


Pour remédier à la situation, l’organisation citoyenne pour une nouvelle Haïti (OCNH) demande à l’inspection générale de la Police Nationale d’Haïti de faire œuvre qui vaille en vue tirer les choses au clair avec les policiers. Elle demande au gouvernement de prendre les dispositions afin que les citoyens ne payent que le prix fixé préalablement pour l’obtention du passeport.

De plus, l’organisation recommande la création d’une cellule d’urgence à la direction de l’immigration et de l’émigration afin de prendre en considération les dossiers en souffrance. Elle propose aussi un système de rendez-vous en ligne afin de réduire l’affluence devant les bureaux d’immigration.

Selon les chiffres publiés par les USA début mars, 11 300 Haïtiens ont déjà reçu leur autorisation de voyage. Seulement 5,500 ont pu rentrer aux États-Unis. En général, ceux qui ont été autorisés à voyager et qui ne sont pas encore rentrés ne sont pas encore munis de leurs passeports. Ils attendent le précieux document pour atterrir dans l’El Dorado.


 

 

Par: Daniel Zéphyr

Politique

Culture

Economie

Sport