PubGazetteHaiti202005

Le leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh, assassiné à Téhéran, annoncent les gardiens de la révolution iraniens

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La télévision d’État iranienne et les gardiens de la révolution ont annoncé, tôt mercredi 31 juillet, que le leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh, 61 ans, a été assassiné à Téhéran.

« La résidence d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique de la résistance islamique du Hamas, a été touchée à Téhéran, et en conséquence de cet incident, lui et l’un de ses gardes du corps sont morts en martyrs », ont annoncé les gardiens de la révolution dans un communiqué sur leur site d’information Sepah.

M. Haniyeh était à Téhéran pour assister à la cérémonie de prestation de serment du président iranien, Masoud Pezeshkian, mardi.

De son côté, le Hamas a immédiatement accusé Israël. « [Notre] frère, le dirigeant, le moudjahidin Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement, est mort dans un raid sioniste contre son quartier général à Téhéran », a écrit le mouvement palestinien dans un communiqué.

Elu à la tête du mouvement depuis 2017

Personne n’a revendiqué l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh mais à la télévision iranienne, les soupçons se sont immédiatement portés aussi sur Israël, qui a juré de tuer le leader ainsi que d’autres dirigeants du Hamas à la suite de l’assaut porté par le mouvement sur le sol israélien le 7 octobre, qui a fait environ 1 200 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP).

M. Haniyeh avait quitté la bande de Gaza en 2019 et vivait en exil au Qatar. Elu à la tête du mouvement palestinien en 2017, Ismaïl Haniyeh avait été reconduit en août 2021. 

Après la victoire du Hamas aux législatives palestiniennes de 2006, Ismaïl Haniyeh avait toutefois déjà pris la tête d’un gouvernement palestinien d’union. Il s’était engagé à œuvrer à la création d’un Etat palestinien « en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, avec Jérusalem comme capitale », allant à contre-courant du discours officiel du Hamas qui, alors, ne reconnaissait pas ces frontières.

Mais le Hamas et le Fatah s’étaient lancés en 2007 dans une quasi-guerre civile qui a conduit à la division de fait des Territoires palestiniens avec la bande de Gaza sous la coupe du Hamas, d’un côté, et la Cisjordanie occupée, sous la coupe de l’Autorité palestinienne, de l’autre. Il avait alors été limogé en juin 2007 par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à la suite de la prise de contrôle violente du Hamas à Gaza.

 

 


Avec Le Monde

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