PubGazetteHaiti202005

L’administration Trump suspend les demandes d'immigration pour les pays interdits d’entrer aux Etats-Unis dont Haïti 

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L'administration Trump a annoncé un nouveau tour de vis pour freiner les entrées sur le sol américain. Elle suspend toutes les demandes d'immigration pour les ressortissants de 19 pays frappés frappés par les restrictions d’entrée aux Etat-Unis. Les Haïtiens sont  concernés par cette mesure . 

Ce nouveau durcissement de la politique anti-immigration intervient quelques jours après une fusillade mortelle contre des militaires de la Garde nationale à Washington, dont est accusé un ressortissant afghan.

Désormais, aucune demande de “carte verte” de résident permanent aux États-Unis ni aucune autre de naturalisation provenant de citoyens des 19 pays listés ne sera examinée, selon une note publiée mardi par les services de l'immigration (USCIS) et consulté par l'AFP.

Après la fusillade à Washington le 26 novembre, le président Donald Trump avait annoncé vouloir “suspendre définitivement l'immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde”.


Il avait promis de “chasser toute personne qui n'est pas un atout pour les États-Unis”, de “dénaturaliser les migrants qui nuisent à la tranquillité nationale et d'expulser tout ressortissant étranger qui constitue un fardeau public, un risque pour la sécurité ou qui n'est pas compatible avec la civilisation occidentale”.

Elle s'autorise aussi le droit de réexaminer des demandes accordées depuis janvier 2021. Cela pourrait concerner plus de 1,5 million de personnes avec des demandes en attente, et plus de 50 000 qui avaient obtenu l'asile sous l'administration Biden, selon le New York Times.


La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, avait indiqué lundi sur X avoir recommandé au président d'interdire d'entrée “les ressortissants de chaque satané pays qui a inondé notre nation de meurtriers, de sangsues et d'accros aux aides sociales”.

Ce même jour, le président américain s'en est pris pour sa part aux seuls immigrés somaliens. “Je n'en veux pas dans notre pays” a-t-il lancé. “Nous allons prendre la mauvaise direction si nous continuons à accepter des déchets dans notre pays.”
Jacob Frey, le maire de Minneapolis où réside une forte communauté originaire de Somalie, a dénoncé ces propos. 

Des experts en droit de l'immigration ont souligné que de nombreux requérants se retrouvaient bloqués. “Même des personnes qui ont intégralement réussi l'examen de citoyenneté voient leurs dossiers mis en attente, à quelques pas seulement de la ligne d'arrivée”, a noté avec regrets Aaron Reichlin-Melnick, chercheur au Conseil américain de l'immigration, dans un message sur X.


Donald Trump a érigé la lutte contre l'immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une “invasion” des États-Unis par des “criminels venus de l'étranger”. 


La police fédérale de l'immigration (ICE), que ses détracteurs accusent de se transformer en force paramilitaire et qui dispose de moyens financiers colossaux, a désormais pour mission d'expulser un nombre sans précédent de migrants en situation irrégulière.

Les cérémonies de naturalisation pour les ressortissants de ces pays suspendues

Les cérémonies de naturalisation pour certains ressortissants sont aussi suspendues pour les ressortissants dont  leur pays sont interdits de fouler le sol américain.

Les 19 pays visés par l'interdiction de voyager sont Haïti,  l'Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l'Érythrée, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, le Yémen, le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.

Cependant durant la fin du mois de novembre l’administration Trump a annoncé officiellement, la fin du Statut de protection temporaire (TPS) accordé aux ressortissants haïtiens. 

La fin officielle du TPS pour Haïti prendra effet le 3 février 2026. À partir de cette date, tout ressortissant haïtien bénéficiant du programme et ne disposant pas d’un autre statut légal sera tenu de quitter le territoire américain. Le DHS recommande aux personnes concernées de « se préparer » et de notifier leur départ volontaire via l’application mobile CBP Home.

Le gouvernement américain associe désormais à cette procédure une série de mesures incitatives : un billet d’avion gratuit, une prime de départ de 1 000 dollars, ainsi que la promesse que le respect volontaire du départ pourrait favoriser de futures démarches d’immigration légale.
 

Avec Radio Canada et ABC News

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