PubGazetteHaiti202005

Mondial 2026 : Haïti jouera ses trois matchs de groupe aux États-Unis

.

Placée dans un groupe redoutable avec le Brésil, le Maroc et l’Écosse, Haïti disputera l’intégralité de ses matchs du Mondial 2026 sur le sol américain. Une situation paradoxale alors que les restrictions d’entrée aux États-Unis empêcheront à une bonne partie des supporters haïtiens d’assister aux rencontres.

 

 

Le calendrier du groupe C est désormais officiel : Haïti jouera ses trois matchs de la phase de groupes aux États-Unis. Le tirage, effectué le 5 décembre, a placé les Grenadiers dans une poule particulièrement relevée, aux côtés du Brésil, du Maroc et de l’Écosse.

Selon le programme publié par la FIFA ce 6 décembre, Haïti fera son entrée en lice le 13 juin à Boston contre l’Écosse, après le choc Brésil–Maroc prévu le même jour à New York/New Jersey. Les Grenadiers enchaîneront ensuite le 19 juin à Philadelphie face au Brésil, avant de clore leur parcours le 24 juin à Atlanta contre le Maroc. Trois rencontres décisives, toutes situées sur le territoire américain.

Sur le plan sportif, le défi est immense. Le premier match contre l’Écosse sera crucial pour espérer créer la surprise dans ce groupe dominé par le Brésil, quintuple champion du monde, et par le Maroc, demi-finaliste historique du Mondial 2022. L'affrontement contre le Brésil à Philadelphie, très attendu par les amateurs de football haïtiens qui admirent depuis longtemps la Seleção, sera sans doute le rendez-vous le plus symbolique du tournoi pour les Grenadiers.

La route sera difficile, mais l’espoir accompagne toujours les Grenadiers. Sur les terrains de Boston, Philadelphie et Atlanta, Haïti cherchera à écrire un chapitre inattendu de sa légende.

Il faut rappeler qu’Haïti a disputé toute la phase éliminatoire en dehors du pays loin de son grand public en raison de l'insécurité particulièrement dans les parages de l'unique stade, Sylvio Cator, situé au centre-ville de Port-au-Prince, actuellement assiégé par les gangs. 


Si ce choix géographique pourrait sembler avantageux en termes de visibilité médiatique, il représente en réalité un profond paradoxe pour les supporters haïtiens. En effet, les restrictions migratoires imposées par l’administration américaine vont empêcher à des milliers de fans d’aller supporter leur pays, faute de visa, tandis que d'autres sur place feront face à des surveillances strictes. Le plus grand dilemme est que même pour le programme TPS pour les Haïtien, sa cessation est prévue pour février 2026 alors que le mondial est pour Juin 2026.

Une anomalie qui marquera inévitablement l’édition 2026 de la Coupe du monde. Il faut dire que les citoyens iraniens sont aussi interdits d'entrer aux États-Unis alors qu'ils auront eux aussi à jouer leurs 3 matchs de groupe sur le sol américain, soit 2 à Los Angeles et l'autre à Seattle. 

 

 

 

Par Wideberlin Sénexant

Category

Politique

Culture

Economie

Sport