Quelques heures après la conférence de presse ce dimanche 27 novembre de la Plateforme des Organisations de la Société Civile de Ouanaminthe (POSCO), plusieurs dizaines de citoyens ont manifesté à travers les rues de la commune afin d'exprimer leur colère « suite à la décision du gouvernement et certains entrepreneurs ouanaminthais de procéder à la réouverture de la barrière principale de la frontière ». Au cours de ce mouvement de protestation, un jeune homme a été atteint d'un projectile au moment où les agents de "POLIFRONT" tentaient d'empêcher les protestataires de fermer pour une nouvelle fois la barrière de la frontière.
Fermée par des citoyens de Ouanaminthe le lundi 21 novembre dernier, la barrière principale de la frontière haïtiano-dominicaine a été rouverte le samedi 26 novembre. Ce dimanche, les initiateurs du mouvement, à savoir Dionel Germain, Wideline Pierre, Jean Rony Augustin, entre autres, ont donné une conférence afin de dénoncer cette réouverture. Ils ont annoncé que d’autres stratégies seraient définies pour pouvoir défendre leur position.
Quelques heures après, plusieurs dizaines de citoyens ont gagné les rues pour continuer d’exprimer leur solidarité avec les sans papiers haïtiens chassés par les autorités dominicaines et dire non à la façon dont les responsables haïtiens, critiquent-ils, ont décidé de mettre fin à leur mouvement.
Au cours de cette marche à laquelle des groupements de femmes ont pris part, les organisateurs ont une nouvelle fois demandé aux autorités dominicaines de surseoir aux déportations massives des citoyens haïtiens. Lors de ce mouvement de protestation, un jeune homme a été atteint d'un projectile au moment où les agents de "POLIFRONT" tentaient d'empêcher les protestataires de fermer pour une fois la barrière de la frontière.
Il faut signaler que plusieurs zones de la ville de Ouanaminthe sont pour l'instant sur le qui-vive. Des tirs ont été entendus et des barricades de pneus enflammés remarquées notamment dans les parrages de la douane et du carrefour alternative au centre-ville, rapportent des journalistes sur place. Les protestataires menacent de boycotter le marché de Dajabón ce lundi 28 novembre.
Par: Valéry FELIX
fvalery751@gmail.com
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