PubGazetteHaiti202005

Haiti/Crise: le coup de gueule de Jean Monard Métellus

Jean Monard Métellus

En marge hier lundi des funérailles de l’homme d’affaires et secrétaire général du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP) Eric Jean Baptiste, le journaliste et analyste politique Jean Monard Métellus s’en est vertement pris à l’ancienne opposition et la classe politique en général « incapable de proposer une sortie de crise heureuse pour Haïti en raison d’une division stérile ».

 

Il est connu ces dernières années pour ses prises de position contre les administrations de Michel Martelly et Jovenel Moïse. Jean Monard Metellus, journaliste engagé et animateur vedette de l’émission Ranmase, n’a pas mâché ses mots pour fustiger le comportement des acteurs politiques qui, depuis plusieurs années, n’ont pas pu présenter une solution haïtienne à la crise qui sévit depuis très longtemps dans le pays.

 

« Aujourd’hui dans la politique, vous ne savez pas ce qui se passe. Chacun fait cavalier seul. Depuis sous Jovenel Moïse, une alternative est entrain d’être construite, jusqu’à présent rien n’est fait. Ils multiplient les réunions pour ne rien accoucher », explique Jean Monard Metellus devant la presse en marge des funérailles du secrétaire général du RDNP Eric Jean Baptiste. « Les perspectives sont encore loin », dit-il.

 

Au regard de ce qui dessine, l’analyste politique dit croire qu’Haïti a besoin d’une nouvelle classe politique. « Le pays vient d’être à l’arrêt pendant 3 mois, quand on demande à la classe politique une solution, elle en présente plus de 60 », regrette Metellus. « C’est pourquoi l’international soutient le statut quo car il ne croit pas que la classe politique veut changer les donnes », ajoute-t-il.

 

 

Depuis l’assassinat de Jovenel Moïse, le pays est plongé dans une crise sans précédent. Il n’y pas de perspectives politiques. La crise humanitaire a atteint son paroxysme. La Police Nationale d’Haïti n’est toujours pas en mesure de mettre en déroute les bandits notoires. A cela s’ajoute un premier ministre qui fait face à une opposition faible, fragmentée et morcelée.

 

Pour Jean Monard Metellus, cette division au sein de classe politique laisse le champ libre à des politiciens, préalablement rejetés par la société, de prendre les rênes du pays. Il prévient qu’il ne fera aucune opposition idéologique avec Michel Martelly si par l’incompétence doublée de l’incohérence de la classe politique ce dernier parvenait à remporter les élections « Demen, nou ta rive nan yon eleksyon epi kite Martelly tounen ankò sou moun? Sa vle di m pral pase vi m ap di fòk li ale ? », se demande Metellus qui prévoit de changer de comportement. 

 

 

Le journaliste croit que « le moment est venu pour que les acteurs politiques se mettent ensemble afin de faire une bonne transition capable de juger tous les dilapidateurs de fonds publics et de mettre un pouvoir dans lequel des personnalités épinglées dans les sales affaires ne pourront pas se présenter aux élections car ils auront perdu leur droit politique ».

 

« Si nous ne le faisons pas, nous restons divisés et laissons le champ à Ariel Henry de réaliser les élections malgré la situation et Martelly revient au pouvoir, je ne passerai pas toute ma vie à claironner qu’il faut qu’il parte », prévient Metellus.

 

Jean Monard fait partie des rares journalistes et leaders d’opinion à prendre publiquement position contre le régime PHTK 1 et 2. Il est même descendu dans les rues pour contester le régime accusé d’avoir plongé le pays dans le chaos. Ces deniers temps, il se montre très critique par rapport à l’ancienne opposition, bref à la classe politique en général.!

 

Selon les informations parvenues à la rédaction, le gouvernement fait tout pour trouver une entente politique avec plusieurs acteurs de la vie nationale en vue de parvenir à un nouvel accord. Un clan du Montana fait partie des négociations, selon André Michel, invité de Le Rendez-vous avec Volcy Assad hier lundi.

 

Toutefois, encore une fois l’opposition n’a pas une alternative claire et consensuelle à présenter. Chacun a sa solution pour résoudre la crise. 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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