PubGazetteHaiti202005

Des Haïtiens ont manisfesté pour le départ de Ariel Henry, EDE se retire de la table des négociations

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A l’appel de la structure politique les Engagements pour le Développement (EDE), des Haïtiens ont marché ce dimanche 17 septembre dans les rues de Port-au-Prince pour se solidariser avec la population de Carrefour-Feuilles prise au piège de l’insécurité mais aussi les migrants haïtiens en République dominicaine. Dans la foulée, Claude Joseph de EDE annonce que le parti se retire de la table des négociations pour se ranger du côté du peuple dans la mobilisation.

 Ce n'était pas la grande foule mais les partisans de EDE ont craché leur colèrre. Pour l’occasion, plusieurs points de rencontres avaient été adoptés en l’occurrence Carrefour de l’aéroport, Delmas 33 à proximité de la Télévision Nationale d’Haïti, Lalue à côté de l’ancien feu de signalisation et la place Saint-Pierre à Pétion-ville.

Vers 11h 30 am, les citoyens se sont  massés dans les différents points de rencontre pour démarrer la marche. De l’autoroute de Delmas, où des barricades de pneus enflammés ont été érigés, la colère se lisait sur le visage des manifestants venus se sympathiser aux victimes de l’insécurité dont celles de Carrefour-Feuilles. Les protestataires voulaient aussi  se solidariser avec la population de  Ouanaminthe qui construit un canal au niveau de la rivière massacre. La marche s’est finalement transformée en manifestation.

Au son des décibels, de bandes de rara, des citoyens lançaient des propos hostiles à l’égard du Premier Ministre Ariel Henry. Jeunes, moins jeunes et figures politiques cadres de la structure politique EDE ont été remarqués sur le bitume. Ils exhibaient des pancartes sur lesquelles étaient inscrites toutes sortes de revendications. 

« Jenès la vle viv; m p ap konplis nan detui peyi m; leta fè devwa w; aba rasis kay vwazen; aba enpinite; ava ensekrite », peut-on lire sur les pancartes. 

Deux véhicules du cortège de l’ancien premier ministre Claude Joseph, président du conseil stratégique de la structure politique, accompagnaient les manifestants. Sur la route de Bourdon, les différentes branches se sont rencontrées. 

Là, l’ancien ministre des affaires étrangères et des cultes Claude Joseph est descendu de sa voiture pour un bain de foule. Casquette auréolée des insignes et couleurs de EDE, et drapré du bicolore haïtien,  l’apparition publique de Claude Joseph a été faite sous les ovations du public.

EDE quitte la table des négociations 

L'ex premier ministre intérimaire s’est adressé à la presse. « Ariel Henry ne peut pas faire partie de la solution. Nous sommes venus dire aux racistes dominicains et à leur complice Ariel Henry que Haïti ne sera jamais l’arrière cour de la République dominicaine. Nous sommes venus dire à la population de Ouanaminthe et celle du Nord-Est qu’elle a la solidarité de EDE et de ses alliés. Nous sommes venus dire à Ariel Henry que c’est la fin. Nous quittons la table des négociations, nous prenons la rue avec la population »,

A la tête de la manifestation, Claude Joseph a pris la direction de la résidence officielle du premier ministre. Dans les parages de la résidence officielle du premier ministre et sur les grands axes y menant, un gros obstacle attendait les manifestants. Un lourd dispositif de sécurité y a été dressé en vue d’empêcher aux  citoyens d’atteindre leur objectif, celui de délivrer un message devant les locaux de Ariel Henry.

Constatant les difficultés, Claude Joseph a délivré son message à quelques mètres de la résidence officielle du premier ministre. 

« Jodi 17 sektanm nan se twokèt la, chay la dèyè. Ariel Henry est le véritable blocage dans la quête de solution à la crise. Après deux ans à la primature, Ariel henry n’a rien fait pou le peuple haïtien », a déclaré Claude Joseph  qui réclame le départ de l’actuel premier ministre.

Toutefois, Ariel Henry n’a pas pu écouter les revendications de Claude Joseph et de ses partisans puisqu'il a laissé le pays ce dimanche pour les États-Unis afin de participer à la 78ème Assemblée Générale de l’ONU. 

Selon les informations, il devrait intervenir le 22 septembre à 3h PM  pour réitérer sa demande de support robuste à la Police Nationale d’Haïti pour rétablir la sécurité.

Notons qu'aucuns partis dits de l'opposition n'ont soutenu la marche du 17 décembre. EDE et ses partisans étaient  seuls dans les rues. 

 

 

 

 

Par: Daniel Zéphyr

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