PubGazetteHaiti202005

Des associations de journalistes et de patrons de media condamnent l’assassinat par balle de Lazzare Maxihen

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Plusieurs associations de journalistes et de patrons de média ont condamné l’assassinat par balles du journaliste Lazzare Maxihen lors de la manifestation organisée ce mercredi par les ouvriers du textile exigeant l’augmentation du salaire minimum à 1500 gourdes. Elles ont aussi appelé à l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur ce crime.

Ce mercredi 23 février 2022, alors qu’ils assuraient la couverture d’une journée de protestation des ouvriers du secteur de la sous-traitance qui avaient gagné les rues pour exiger l’augmentation du salaire minimum à 1500 gourdes et des avantages sociaux, quatre journalistes ont été victimes dans l’exercice de leur fonction, parmi eux Lazzare tombé sous les balles d’une patrouille policière, selon des témoins.

Il s’agit du journaliste Alvares Destiné du média en ligne AL TV qui a été blessé par un jet de pierre, puis Yves Moïse, journaliste correspondant de RCH 2000 et Sony Laurore du média en ligne Laurore Nwes TV qui ont été respectivement blessés d’une balle à la jambe et à la main et Lazzare Maxihen qui travaille dans pour le compte du média en ligne Roi des infos qui a été tué d’une balle à la poitrine.

Le journaliste Raynald Petit-Frère, responsable du collectif des médias en ligne (CMEL) a imputé la responsabilité de cet assassinat aux agents des forces de l’ordre.

Témoins de l’incident, il rapporte que les journalistes victimes par balles, ont été la cible d’une voiture de police de marque Toyota Land-Cruiser (Zoreken) dont il n’a pas eu le temps de mémoriser le numéro de la plaque d’immatriculation qui, dit-il, a tiré à hauteur d’homme en direction des travailleurs de la presse.

Interrogés par des journaliste, Raynald Petit-Frère à dénoncé le comportement violent des Agents de la PNH qui son responsables, selon ses dires, de la mort du journaliste.

Un cousin de la victime, Bernad Dejan Luxène, présent à l’hôpital Bernard Mevs où Lazarre Maxihen a été emmené en urgence a annoncé qu’une plainte serait déposée sous peu contre la PNH.

De son côté, Jacques Desrosiers, secrétaire générale de l’association des journalistes haïtien (AJH) a dénoncé vivement cet assassinat « de trop dans les rangs des travailleurs de la presse ».

Dénonçant les répressions à répétition des agents des forces de l’ordre contre les manifestants pacifiques et les travailleurs de la presse, il a appelé à l’ouverture d’une enquête judiciaire et policière sérieuse pour identifier la patrouille indexée et les auteurs présumés en vue de faire la lumière sur cet acte.

Pour sa part le président de l’association national des médias haïtien (ANMH) Jacques Sampeur a exprimé sa tristesse et son indignation suite à cet acte. Il a envoyé ses sympathies à la famille des victimes.

Plus loin, Jacques Sampeur s’est dit confiant que ces actes ne resteront pas impunis.

La mort du journaliste n’a pas laissé l’association des médias indépendant d’Haïti (AMIH) indifférente.
En Effet, le président de l’AMIH Venel Remarais a condamné l’assassinat du journaliste Lazarre Maxihen et la blessure par balles de deux autres avant de réclamer une enquête dans le meilleur délai en vue de faire la lumière sur cet acte et punir les coupables.

La mort de Lazarre Maxihen vient de rallonger la longue liste des journalistes assassinés dans le pays. En seulement deux mois de l’année 2022, il devient le troisième journaliste tué par balles après John Wesly Amady et Wilgens Louissaint exécutés à Laboule 12 le 6 janvier dernier.

 

 

 

Par Kervens Adam PAUL

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