
L’Académie Goncourt a publié ce mercredi 3 septembre 2025, une première sélection de 15 romans du prix Goncourt 2025. Le roman de l’écrivaine haïtienne, Yanick Lahens « Passagères de nuit » figure dans cette prestigieuse liste.
Yanick Lahens fait partie de la première sélection du prix Goncourt 2025 avec son roman « Passagères de nuit ». Cette première sélection a été dévoilée ce mercredi par les académiciens Goncourt.
La liste est composée comme suit:
Nathacha APPANAH, La nuit au cœur (Gallimard)
Emmanuel CARRÈRE, Kolkhoze (P.O.L)
David DENEUFGERMAIN, L'adieu au visage (Marchialy)
David DIOP, Où s'adosse le ciel (Julliard)
Ghislaine DUNANT, Un amour infini (Albin Michel)
Paul GASNIER, La collision (Gallimard)
Yanick LAHENS, Passagères de nuit (Sabine Wespieser)
Caroline LAMARCHE, Le bel obscur (Seuil)
Hélène LAURAIN, Tambora (Verdier)
Charif MAJDALANI, Le nom des rois (Stock)
Laurent MAUVIGNIER, La maison vide (Minuit)
Alfred de MONTESQUIOU, Le crépuscule des hommes (Robert Laffont)
Guillaume POIX, Perpétuité (Verticales)
Maria POURCHET, Tressaillir (Stock)
David THOMAS, Un frère (L'Olivier)
Selon l’académie Goncourt , la deuxième sélection sera dévoilée le mardi 7 octobre tandis que les 4 finalistes seront connus le 28 octobre avant la proclamation du prix Goncourt le 4 novembre 2025.
La grande romancière haïtienne nous offre à travers ce roman paru en août 2025, un magnifique hommage à toutes les Passagères de nuit (à commencer par celles des bateaux négriers), ces vaincues de l’histoire dont la ténacité et la connivence secrète opposent à la violence du monde une lumineuse vaillance.
Un résumé publié par la Maison d’édition française, Sabine Wespieser raconte la résilience, le courage, le silence, la prospérité ainsi que l’indépendance d’une femme victime de violences sexuelles.
« Née en 1818 à La Nouvelle-Orléans, Élizabeth n’a pas reculé quand, victime de deux tentatives de viol, elle a freiné les élans prédateurs d’un ami de son père. Sa grand-mère, ancienne esclave arrivée d’Haïti au début du siècle dans le sillage du maître qui l’avait affranchie, lui a donné un exemple de résistance silencieuse : devenue une commerçante prospère, elle n’a plus jamais accepté de se soumettre au désir d’un homme. Confiante dans la force qu’elle a tôt transmise à sa petite-fille en l’invitant dans la ronde mystérieuse des divinités vaudou, elle n’hésite pas à couvrir sa fuite : Élizabeth embarque pour Port-au-Prince, où nous la retrouverons bien des années plus tard, aux commandes de sa vie, mère d’un homme qui traverse la ville en libérateur. En cette année 1867, rien ne destinait Régina, née pauvre parmi les pauvres, à rencontrer le général Léonard Corvaseau. C’est pourtant à son côté que va se poursuivre sa trajectoire d’émancipation .»
Selon sa biographie disponible sur internet, Yanick Lahens, est née à Port-au-Prince, capitale d'Haïti, le 22 décembre 1953. Elle s’est installée à Paris à l’âge de quinze ans[3]. Elle y termine des études secondaires[3], découvre que la littérature haïtienne ainsi que la révolution haïtienne, sont mal connues et peu évoquées[3], puis poursuit ses études supérieures de lettres à l’université Paris-Sorbonne[5]. En 1976, elle soutient son mémoire de maîtrise, « Lecture d’une œuvre de Fernand Hibbert .
Yanick est lauréate de l'édition 2014 du prix Femina pour son roman Bain de lune. Elle est titulaire de la chaire « Mondes Francophones » au Collège de France et a prononcé sa leçon inaugurale intitulée « Urgence(s) d’écrire, rêve(s) d’habiter » le 21 mars 2019.
Par: Daniella Saint-Louis
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