PubGazetteHaiti202005

« Si aucune décision n’est prise pour rétablir l’électricité à Port-au-Prince, il nous sera difficile de tenir », alerte le directeur exécutif de l’Hôpital La Paix

@Gazette Haiti News

Lors de son intervention au journal « Premye okazyon » sur la radio Caraïbes ce jeudi 26 juin 2025, le directeur exécutif de l’Hôpital Universitaire de la Paix Paul Junior Fontilus a lancé un cri d’alarme suite à l’arrêt de la centrale hydroélectrique de Péligre qui risque d’entraver son bon fonctionnement.

L’arrêt forcé de la centrale hydroélectrique de Péligre par des habitants de Mirebalais pour forcer les autorités à rétablir la sécurité dans la commune affecte le secteur sanitaire. Intervenant au journal « Premye okazyon “ sur la radio Caraïbes ce jeudi 26 juin 2025, le directeur exécutif de l’Hopital Universitaire de La Paix, Paul Junior Fontilus a lancé un cri d’alarme suite à la coupure du courant électrique qui risque d’entraver les services du centre hospitalier. 

L’Hopital Universitaire de La Paix fonctionne 7/7 et 24/24 en raison de l’incendie et  de la vandalisation de plusieurs hôpitaux de la région métropolitaine par les gangs armés. Pour le bon fonctionnement de l’institution sanitaire, elle nécessite une capacité énergétique stable et suffisante. L’énergie fournie par l’Électricité d’Haïti permettait à l’institution de maintenir certains services mais l’arrêt de la centrale hydroélectrique de Péligre plongeant Port-au-Prince dans le noir a de graves conséquences sur l’institution, rapporte le directeur exécutif.

Suite à cette situation, l’administration se voit contrainte de mobiliser des ressources financières pour s’approvisionner en carburant. « Face à la coupure du courant électrique de l’EDH, on a dû avoir recours au groupe électrogène pour maintenir nos services. L’institution consomme plus de 400 gallons de carburant par jour, ce qui équivaut à plus de 1000  gallons chaque trois jours, une facture qui s’élève à plus de 600 000 par jour », indique Dr  Fontilus.

« Si aucune décision n’est prise pour rétablir l’électricité à Port-au-Prince, il nous sera difficile de tenir », alerte-t-il.

Cette situation survient à un moment où le pays est confronté à une crise humanitaire et sanitaire. Plusieurs institutions sanitaires dont l’Hopital de l’Université d’Etat d’Haïti, Bernard Mevs, Asile Français ont été pillés, vandalisés et incendiés par les gangs armés.

Depuis le 17 juin, Port-au-Prince est plongée dans le black-out. Des habitants de Mirebalais en colère suite à l’insécurité qui sévit dans la commune ont forcé l’arrêt de la centrale hydroélectrique de Péligre.  Ces derniers jurent de poursuivre ce mouvement jusqu’à ce que la sécurité soit rétablie à Mirebalais.


Par: Daniella Saint-Louis

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