La Direction générale de la Protection civile (DGPC) a lancé le vendredi 30 mai la saison cyclonique 2025, appelant à une mobilisation générale face aux risques climatiques accrus. Réunis au Centre d’opérations d’urgence national (COUN) ce vendredi 30 mai 2025 avec la présence du president du conseil présidentiel de transition Fritz Alphonse Jean et de plusieurs hauts responsables étatiques, représentants internationaux et membres du Système national de gestion des risques de désastre (SNGRD) ont assisté à la cérémonie de lancement de la saison cyclonique 2025. Les prévisions s’annoncent inquiétantes : 15 tempêtes, 7 ouragans dont 3 majeurs, menacent la région Caraïbe, dont Haïti. La vigilance est de mise dans un pays fragilisé par l’insécurité et le dérèglement climatique.
C’est dans l’enceinte du COUN, à Clercine, que les dirigeants haïtiens ont donné le coup d’envoi officiel de la saison cyclonique 2025, le vendredi 30 mai 2025. La ceremonie a réuni une diversité d’acteurs : du maire de Tabarre, Arsonval Alexandre, à la jeune ambassadrice de la Protection civile pour le département de l’Ouest, en passant par les ministres et les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT).
Selon les dernières prévisions dévoilées lors de la cérémonie, la saison 2025 s’annonce particulièrement active. En tout, 15 tempêtes sont attendues, parmi lesquelles 7 pourraient atteindre le stade d’ouragan, dont 3 de catégorie majeure. Ces données préoccupantes ont été présentées dans un contexte où la vulnérabilité d’Haïti ne cesse de s’aggraver, tant sur le plan environnemental que socio-politique.
« Pwoteje lavi, fanmi ak kominote nou. An agi kounye a », tel est le thème retenu cette année, traduisant la volonté des autorités de sensibiliser la population à une prise de conscience collective. Emmanuel Pierre, directeur général de la DGPC, a souligné l’importance d’une coordination rapide et efficace face aux catastrophes. « Des équipes spécialisées sont prêtes à intervenir à travers tout le pays. Nous ne pouvons pas attendre que la catastrophe frappe pour agir », a-t-il déclaré le chef de la DGPC.
Alors que certaines zones du pays échappent encore au contrôle des autorités, la gestion des évacuations et des interventions d’urgence s’annonce complexe. « Nous devons renforcer la résilience communautaire malgré les défis sécuritaires », a plaidé Emmanuel Pierre, soulignant que la Protection civile travaille avec les collectivités locales.
Prenant la parole à son tour, le président du CPT, Fritz Alphonse Jean, a réaffirmé l’engagement du gouvernement de transition à renforcer les mécanismes d’assistance. « Nous sommes conscients que la menace n’est pas seulement naturelle, mais aussi humaine. La pauvreté, l’insécurité, la faiblesse des infrastructures aggravent chaque tempête », a-t-il déclaré. Il a également mis en lumière le rôle crucial du Secrétariat permanent de gestion des risques de désastre, qu’il décrit comme « la colonne vertébrale de notre capacité de réponse nationale ».
Les dirigeants misent aussi sur la diffusion rapide des bulletins météorologiques et la sensibilisation des communautés. « La radio, les réseaux sociaux, les leaders communautaires… chacun doit jouer son rôle pour que l’information parvienne à temps », a insisté la jeune ambassadrice de la Protection civile mademoiselle Ariana Lafon.
Elle a aussi lancé un message émouvant à la jeunesse : « Nou pa dwe rete tann gouvènman. Chak jèn dwe pare pou pwoteje fanmi l lè move tan ap pwoche ».
Alors que la saison s’ouvre officiellement le 1er juin pour se terminer le 30 novembre, la DGPC appelle chaque citoyen à anticiper les mesures de sécurité : identifier les abris, préparer un sac d’urgence, rester informé des alertes. « Face aux changements climatiques, nous devons adapter notre comportement. Chaque minute compte », a martelé Emmanuel Pierre, appelant à une responsabilisation à tous les niveaux.
Arnold Junior Pierre
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