PubGazetteHaiti202005

Sécurité en Haïti: Antonio Guterres présente deux options dont un soutien logistique à une force multinationale

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Fournir un soutien logistique à une force multinationale qui accompagnera la PNH et renforcer une mission politique de l'ONU déjà en Haïti pour rétablir la loi et l'ordre en Haïti et désarmer les gangs, telles sont les options présentées par le chef de l'ONU Antonio Guterres au Conseil de sécurité dans un rapport vu par l’agence de presse Reuters ce mardi.


Le compte à rebours avait débuté depuis le 14 juillet où une durée d’un mois a été accordé au Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guterres pour faire parvenir les options sur lesquelles peut tabler le conseil de sécurité de l’ONU en vue d’aider sécuritairement Haïti.

L'année dernière, Haïti a demandé l'aide internationale pour lutter contre les gangs violents qui ont largement envahi la région métropolitaine. Guterres a suggéré en octobre que les pays envoient une "force d'action rapide" pour soutenir la PNH.


Le mois dernier, le conseil de sécurité a encouragé les pays à fournir un soutien en matière de sécurité et a demandé à Guterres de faire rapport dans les 30 jours sur une gamme complète d'options de l'ONU, y compris le soutien à une force multinationale non-ONU ou à une éventuelle opération de maintien de la paix.

Le rapport de Guterres a été distribué au conseil de 15 membres mardi et a décrit deux options potentielles de l'ONU : fournir un soutien logistique à une force multinationale et à la police haïtienne et renforcer une mission politique de l'ONU déjà en Haïti.

"Le contexte actuel d'Haïti n'est pas propice au maintien de la paix", a écrit Guterres, ajoutant que la loi et l'ordre devaient être rétablis, que les gangs soient désarmés, que les installations et les routes stratégiques devraient être sécurisées et qu'une présence de l'État devait être rétablie pour fournir des services de base à la population.


Les soldats de la paix de l'ONU ont été déployés en Haïti en 2004 après qu'une rébellion a conduit à l'éviction et à l'exil du président d’alors, Jean-Bertrand Aristide. Les troupes de maintien de la paix sont parties en 2017 et ont été remplacées par la police de l'ONU, qui est partie en 2019.


Guterres a de nouveau appelé les pays à "agir maintenant" pour contribuer au déploiement d'une force multinationale non-ONU et au Conseil de sécurité pour soutenir une telle mesure. Les États-Unis ont déjà déclaré qu'ils étaient prêts à présenter un projet de résolution du Conseil de sécurité pour étudier un déploiement.


Le Kenya a déclaré le mois dernier qu'il était prêt à envisager de diriger une force internationale et s'est engagé à envoyer 1 000 policiers. Les responsables kenyans doivent bientôt se rendre en Haïti pour évaluer les besoins d'un tel déploiement. Les Bahamas ont depuis engagé 150 personnes si les Nations Unies autorisent la force.


Dans son rapport, Guterres a déclaré que toute opération ciblée contre les gangs doit également protéger les personnes et respecter les droits de l'homme et la procédure régulière.

 

 

 

Par: Daniel Zéphyr avec Reuters

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