PubGazetteHaiti202005

Séisme en Haïti : la BRH veut recapitaliser le secteur de la micro-finance

Banque de la République d'Haïti

En conférence de presse ce lundi 30 août 2021, la banque de la république d’Haïti (BRH) a annoncé qu’elle va supporter les entreprises de micro-finance et de coopératives ou non des zones affectées par le séisme dévastateur du 14 août 2021 terrassant les départements du Sud, des Nippes et de la Grand ’Anse. Plusieurs fonds sont destinés à ces entreprises ainsi qu’un moratoire de 6 mois pour les entreprises volontaires. Pour la récapitalisation du secteur de la microfinance, la BRH joue gros.

 

 

Le tremblement de terre du 14 août 2021 laisse l’économie haïtienne à l’agonie. Le secteur de la micro-finance a été gravement touché avec l’effondrement ou l’endommagement de certains bâtis logeant des entreprises de micro-finance. « Pour éviter les erreurs de 2010, la BRH est en train de mettre en place  un programme de recapitalisation pour le secteur de la micro-finance », informe Jean Baden Dubois qui souligne que seules les entreprises de micro finance, coopératives ou non des zones affectées comme le département des Nippes, du Sud et de la Grande ’Anse seront éligibles à ce programme. Pour le gouverneur, ce programme va permettre à ces institutions de reconstruire leurs immeubles affectés.

 

Pour justifier la décision de son institution, le gouverneur Jean Baden Dubois précise qu’en dehors de la capitale, les institutions de micro-finance ainsi que les coopératives d’épargne et de crédit sont les plus en vues. « La population dans cette zone est desservie par les institutions de micro-finance et les coopératives d’épargne et de crédit », avance le gouverneur estimant que ces institutions doivent être recapitalisées de façon à continuer à fournir de service à ces endroits. « Ce fonds va servir à soulager ces institutions par rapport à leur manque de liquidité », indique Mr Dubois. La taille du fonds sera déterminée après l’évaluation des pertes subies par les institutions de micro-finance. « Une évaluation est déjà en cours », laisse-t-il croire.

 

De plus, un deuxième fonds sera mis en place pour les (micros, petites et moyennes) entreprises. « C’est toujours difficile de demander à une entreprise de faire un prêt à nouveau alors qu’elle est décapitalisée », reconnaît Jean Baden Dubois indiquant que ce fonds permettra à ces entreprises d’avoir une reprise rapide. « Elle aura suffisamment de liquidités,  de ressources pour se remonter afin de retourner un prêt après 3 ou 5 ans », fait remarquer Mr Dubois.

 

Un troisième fonds appelé « fonds de reconstruction » sera mis en place pour permettre un programme spécial de reconstruction en faveur des départements des Nippes, du Sud et de la Grand ‘Anse. « il permettra à tous les habitants de la zone frappée par le séisme de se refinancer à meilleur coût pour reconstruire leurs maisons, espaces commerciaux et écoles suivant les normes antisismiques et anticycloniques. « Il est encore plus important que les aides puissent permettre à la zone de se recapitaliser et de se tenir debout », conseille Jean Baden Dubois qui encense l’originalité de son programme.

 

Ce financement prendra un modèle ou les personnes, écoles pourront prêter à 10% maximum et dans les zones rurales à 6% sur 20 ans. « C’est ce même modèle qui sera dupliqué », confie-t-il.

 

En guise de prévention, la banque de la république d’Haïti exigera aux banques, coopératives, entreprises de micro-finance, les maisons de transferts de faire des immeubles qui obéissent aux normes antisismiques et parasismiques.« Cette circulaire ne sera pas valable seulement pour les zones affectées », prévient le gouverneur faisant remarquer que les risques d’un tremblement dévastateur trament toujours. « Il faut qu’elles prennent les dispositions pour se mettre aux normes », martèle Mr Dubois.

 

Toutefois, les programmes d’incitation de la banque de la république d’Haïti sont toujours maintenus. Que ce soit, les programmes d’incitation au secteur immobilier, en faveur du secteur touristique et hôteliers, développement des zones franches, en faveur des entreprises de l’exportation et d’appui au secteur agricole.

 

 

 

Par : Daniel Zéphyr

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