PubGazetteHaiti202005

Les jeunes Grenadiers balayés 8 à 1 par les Anglais au Mondial U17 : ce score met à nu les failles du football haïtien

Crédit Photo: Caleb Jephte Pierre

Dans leur deuxième match de la Coupe du monde U17 disputée au Qatar, les jeunes Grenadiers ont subi une lourde défaite face à l’Angleterre 8-1. Bien au-delà du score, cette rencontre met crûment en évidence les failles structurelles de cette sélection junior.


Dès le coup d'envoi de la rencontre, les choses paraissaient très compliquées pour les jeunes Grenadiers. Le jeune attaquant anglais L. Williams-Barnett ouvre le score, profitant d’une défense mal organisée sur la droite des Haïtiens. Cette entame violente, presque inattendue, donne le ton d’un match à sens unique. À la 14e minute, R. Heskey aggrave la marque sur penalty après une faute dans la surface, validée par la VAR.

A la 17e minute, Haïti à rédui le score grâce au talent du numéro 11 des Grenadiers Franco Celestin, de la tête sur un centre millimétré de Medinel Zamor. Ce but, fêté avec émotion, redonne momentanément de la vie à l’équipe haïtienne. Ce moment de joie n'allait pas durer trop longtemps pourtant. Avant la mi-temps, les Anglais marquent un 3e but à la 21e minute.

Une deuxième mi-temps, la sélection junior anglaise montre une très grande supériorité physique et tactique. À la 55e minute, A. G. Rodríguez inscrit le quatrième but. Puis, 3 minutes plus tard,  Ezenwata, monté en cours de jeu, fait monter le score en marquant un triplé 58’, 69’et à la 80e minute. En plus, Williams-Barnett signe lui aussi un doublé 1’, 64’, portant la marque finale à 8 à 1.


Ce match face à l’Angleterre n’est pas un accident isolé. Dans le premier match face à l'équipe Égyptienne, les jeunes Grenadiers avaient déjà encaissé 3 buts en moins de 30 minutes. Là encore, la défense s’était montrée vulnérable, fébrile dans le marquage, incapable de se replacer après chaque attaque adverse. Deux matchs, deux visages identiques : celui d’une équipe qui tente de résister mais finit toujours par s’effondrer.

Haïti n’a pas seulement perdu un match, mais aussi elle a reçu un signal fort. Ce 8 à 1, aussi dur à encaisser, rappelle que le football est un miroir de la société : sans organisation, sans stabilité, sans moyens, sans infrastructures, le talent seul ne suffit pas. 


Arnold Junior Pierre

Category

Politique

Culture

Economie

Sport