
Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a été instruit par le président du conseil présidentiel de transition Leslie Voltaire de « recueillir et d’examiner toutes les preuves disponibles » contre les personnes sanctionnées par le Canada, les États-Unis et les Nations unies, pour leur rôle présumé dans la déstabilisation d’Haïti.
Leslie Voltaire qui en a fait l’annonce sur son compte X dans la soirée du lundi 10 février 2025, a affirmé que le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour enquêter et engager des poursuites.
«L’État agira avec fermeté pour traduire en justice ceux qui sapent la sécurité et la stabilité d’Haïti», a écrit le représentant de Fanmi Lavalas au CPT appelant la population à « rester vigilante face à toute tentative de manipulation et de déstabilisation. »
«Ne tombez pas dans le piège des gangs et de ceux qui servent leurs intérêts », a conclu l’architecte Voltaire.
Des chefs de gangs, des hommes d’affaires et des leaders politiques dont l’ex président Michel Joseph Michel Martelly, des anciens premiers ministres Laurent Salvador Lamothe et Jean Henry Céant ont sous les sanctions adoptées par les États-Unis, le Canada et les Nations unies, depuis décembre 2020.
Ils ont été accusés de menacer la paix, de financer les activités des gangs armés notamment en armes et en munitions et de perpétuer des actes de corruption afin de consolider leurs propres intérêts personnels.
Les sanctions incluent également le gel des avoirs, révocation de visa, avis de recherche et interdiction de voyager.
En aout 2024, le gouvernement haïtien a écrit formellement aux ambassades des Etats-Unis, du Canada, de la République dominicaine et du Royaume Uni en Haïti en vue de solliciter la liste des citoyens haïtiens sanctionnés par ces pays. Cette information avait été confirmée par le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Carlos Hercule.
« Nous avons demandé aux gouvernements de ces pays de transmettre la liste des personnalités sanctionnées ainsi que les charges ayant servi de base à ces sanctions. Cela, dit-il, devrait permettre aux autorités haïtiennes d’aller plus vite en ce qui concerne les actions à entreprendre localement », avait indiqué l’ex garde des sceaux de la république sur Magik 9, le 27 aout dernier.
Léon Kersivil
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