PubGazetteHaiti202005

Fin de mandat: L'opposition annonce une première journée de mobilisation pour le 15 janvier prochain

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Le Comité de mobilisation citoyenne pour le respect de la Constitution, structure regroupant plusieurs organisations politiques attend de pied ferme le 7 février et présente ses stratégies pour forcer le départ du président Jovenel Moïse. Ledit comité lance la bataille et appelle au soulèvement populaire pour le respect de la Constitution.


« La bataille est lancée et tout le monde est concerné. Ce sera une bataille pour le respect de la Constitution, non une bataille d'un particulier ni politique », a argué le porte-parole du Secteur démocratique et populaire, Me André Michel. Pour lui, la communauté internationale doit comprendre la nécessité de prendre position en faveur de la revendication du peuple.



Me André Michel qui présentait le calendrier de la mobilisation, annonce une mobilisation populaire le 20 janvier - date de rentrée en fonction de Joe Biden- pour dire aux Américains qu'ils ne comprennent pas leur position vis-à-vis d'Haïti.


Selon ce calendrier, le porte-parole annonce le début de la manifestion générale sur tout le teritoire 22 janvier.


« Le 1er février 2021 est la date retenue pour le commencement du soulement général avec diverses stratégies dont le blocage des rues, des barricardes et toutes formes de mobilisations jusqu'à l'instalation du gouvernement de transition », a avancé Me André Michel.


De son côté, l'ex-sénateur Nènèl Cassy précise que la bataille aura deux étapes dont une première pacifique prévue le 15 janvier. La deuxième étape de la mobilisation sera active, dit-il, où les fils de Dessalines, de François Capois et Toussaint Louverture fouleront le béton, comme pour lui de dire que cette phase s'annonce salée.


Nénèl Cassy, appelle au concours de tous les secteurs de la vie nationale « les chauffeurs de taxi moto, les ouvriers, les enseignants, les syndicalistes, les étudiants, les petits détaillants, les paysans, les organisations de bases, la classe politique, la société civile, la diaspora, les militants de Champ de Mars. Il les invitent dans la bataille qu'il qualifie de démarches citoyennes. »


« C'est la démocratie et notre Constitution du pays qui sont menacées », s'insurge l'ancien parlementaire, qui se souvient de la date du 2e lundi du janvier 2020 où le président Jovenel Moïse a tweeté vers minuit pile pour annoncer la fin du mandat des ⅔ du Sénat. « Aujourd'hui, déplore-t-il, le président s'entête pour changer la Constitution, et il n'attend pas le 7 février pour rentrer chez lui et préfère jouer à la provocation ».


« Le peuple n'entend pas négocier la Constitution, la démocratie. Pour éviter un "dechoukay", il est important que tous les secteurs vitaux de la nation se mettent ensemble pour faire de cette date une réalité », appelle l'élu des Nippes.


Nenel Cassy soutient que l’article 134-2 stipule que le mandat de Jovenel Moise a pris fin. Selon lui, la fin de ce mandat signifie la fin au kidnapping, aux gangs armés, aux bandits armés qui séquestrent à bon leur semble les policiers, les religieuses …



« Jovenel prepare pou nou, men nou menm nou prepare pou li tou », prévient l'ancien sénateur des Nippes qui n'entend pas plier face à Jovenel Moise. Il appelle à la conviction et l'engagement du peuple haïtien dans ce combat qui s'annonce corsé.



Rony Thimotée de Viv Ayiti, quant à lui, met en garde la PNH contre toutes formes de répressions sur la population. Il encourage par ailleurs cette dernière à prendre ses initiatives visant à barricarder sa zone.




Par Michel Césaire

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