PubGazetteHaiti202005

Agression de journalistes par des habitants de Canapé-Vert : le CMEL condamne fermement l'agression et défend la liberté de la presse

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Les journalistes sont de plus en plus exposés à la violence dans l’exercice de leur métier. Mercredi 19 mars, à Canapé-Vert, un quartier devenu bastion de résistance contre les gangs, une dizaine de reporters ont été violemment pris pour cibles par des manifestants armés. Le CMEL tire la sonnette d’alarme et réclame des mesures urgentes pour garantir la sécurité des professionnels de la presse.

Mercredi 19 mars, lors d’une manifestation contre la violence des gangs, une dizaine de journalistes ont été agressés à Canapé-Vert par des individus armés de machettes, de bâtons et même d’armes à feu. Parmi les victimes figurent Jephté Bazil, Sonsonn Cazeau, René Celias, Moïse Beaucejour, Peter Lyonelson Biamby, Herby Val, Wilkenson Germain, Junior Jean, Rudy Éveillard et Patrick Souvenir. Les manifestants, refusant la présence de la presse, ont confisqué leur matériel de travail, détruit leurs équipements, et infligé des blessures graves à certains.

Le quartier de Canapé-Vert, sous tension, s’est érigé en symbole de résistance contre la coalition armée « Viv Ansanm ». Toutefois, cette résistance populaire est entrain de glisser vers des dérives. Selon plusieurs témoins, certains protestataires ont exprimé leur rejet de la couverture médiatique, considérant la presse comme indésirable dans leur lutte. Le jeune journaliste Lyonelson Peter Biamby a été sévèrement battu et n’a échappé à la mort que grâce à une intervention rapide de la police.


Le Collectif des Médias en Ligne, dans un communiqué publié le 20 mars, a condamné avec fermeté ces agressions. « De tels actes constituent une attaque frontale contre la liberté de la presse et ne peuvent être tolérés », a dénoncé le CMEL. L'organisation appelle les habitants de Canapé-Vert à faire preuve de discernement : « La presse n’est pas l’ennemie, elle est un allié dans la quête de vérité et de justice », peut-on lire dans le document.


Le CMEL exhorte les autorités à assurer la protection des journalistes, qui exercent une mission cruciale pour la démocratie. « Ces agressions représentent une violation flagrante des principes fondamentaux de la liberté de la presse, particulièrement dans un contexte où l’information est vitale », insiste le collectif. 

« Une presse libre est un pilier fondamental de la démocratie, et nous ne céderons pas face à la violence et à l’oppression », conclut le CMEL.

Arnold Junior Pierre

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