PubGazetteHaiti202005

Les États-Unis appellent à renforcer les sanctions contre les gangs en Haïti

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Les États-Unis ont appelé mercredi au renforcement des sanctions contre les gangs en Haïti, l’ONU dressant un tableau toujours aussi sombre malgré l’arrivée d’un premier contingent kényan d’une force multinationale de sécurité.

Lors d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a déclaré que la communauté internationale devait exiger que les gangs « rendent des comptes pour les atrocités passées ».

« Ce Conseil doit envisager des sanctions à l’encontre des individus et des entités responsables ou complices d’actions qui menacent la paix et la sécurité en Haïti », a-t-elle affirmé.


Le Kenya a envoyé un premier contingent de policiers à Haïti dans le cadre d’une force multinationale de sécurité. Celle-ci est censée épauler la police haïtienne dans la lutte contre les bandes armées qui terrorisent la population.


Les États-Unis représentent l’une des principales sources d’armes illicites dans le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental, où des gangs ont pris ces dernières années le contrôle de vastes étendues de territoire.


Selon Mme Thomas-Greenfield, l’administration du président Joe Biden s’attaque à ce problème, en mettant en place un système de suivi du trafic d’armes et de vérification des antécédents aux États-Unis.

« Nous invitons les États membres à se joindre à nous et à prendre des mesures pour renforcer les mécanismes d’application », a-t-elle dit.

La Chine, qui soutient les efforts de l’ONU mais se montre mal à l’aise en raison de la reconnaissance de Taïwan par Haïti, a pris à partie les États-Unis.

S’adressant également au Conseil, l’émissaire spéciale de l’ONU pour Haïti, Maria Isabel Salvador, a mis en garde contre la violence aveugle des gangs qui s’étend au-delà de la capitale Port-au-Prince.

Quelque 578 000 personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, soit une augmentation de 60 % depuis le mois de mars, et seulement 20 % des établissements de santé fonctionnent normalement, a-t-elle dit.


« Les violations des droits de l’Homme et les abus ont persisté à des niveaux alarmants », a encore affirmé la diplomate.


Le nouveau premier ministre haïtien Garry Conille, en visite à Washington, a promis mardi dans un entretien accordé à l’agence de presse AFP des actes et de la « transparence » à la population, excédée par des décennies d’instabilité, tout en jugeant la situation « extrêmement complexe ».

 

 

Avec AFP

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