PubGazetteHaiti202005

Barrage de la rivière Massacre : « l'Etat haïtien n'a pas à suspendre le projet sous injonction de la République dominicaine », écrit Claude Joseph à Ariel Henry

Claude Joseph Ministre des affaires étrangères

Dans une lettre adressée à l’attention du premier ministre le vendredi 19 novembre 2021, dont le journal a obtenu copie, le chancelier haïtien Claude Joseph a demandé à Ariel Henry de tout faire afin que le projet de construction du système d’irrigation du côté de la rivière massacre initié en 2018 par Jovenel Moïse soit finalisé. Cette demande est faite au moment où ce projet de barrage, partagé entre les deux pays de l’île, désormais suspendu, est mal vu par les autorités dominicaines croyant que ledit projet ne fait pas leur affaire.

 

Après avoir recadré président de la République Dominicaine Luis Abinader, le docteur Claude Joseph se lance dans un nouveau combat: le barrage de la rivière massacre initié en 2018 par l’administration Moïse. Ce projet a été suspendu, comme le mentionne le chancelier haïtien au premier ministre Ariel Henry, suite à des « protestations sans fondement » soulevées par les autorités dominicaines déclarant que l'érection de cet ouvrage irait à l'encontre des intérêts de la partie dominicaine.

 

« La réalisation de ce projet aura en effet des retombées positives pour la population riveraine en termes de génération d’emplois, de redressement de la production agricole », écrit Claude Joseph au premier ministre Ariel Henry reconnaissant que « la rivière Massacre est un patrimoine commun de la République d'Haïti et de la République Dominicaine ».

 

Le ministre des affaires étrangères Claude Joseph affirme avoir adressé une lettre au chancelier dominicain lui indiquant que « le barrage en construction ne constitue pas une déviation du cours d'eau de la rivière et que, par conséquent, son exploitation n'aura aucun impact sur le versant dominicain ».

« Il est donc dans l'intérêt de la Nation haïtienne, plus spécifiquement de la population de la zone, que le projet continue son cours et soit finalisé », croit le ministre Claude Joseph qui fait remarquer que «  la rivière est une ressource en eau partagée dont l'utilisation juste et équitable par les deux pays est garantie par le Traité d'Amitié et de Paix signé en février 1929 entre leurs gouvernements respectifs ». « les grands affluents de la Rivière Massacre, à savoir la rivière Capotille , Gens et Nantes et Lamatry se trouvent en Haïti », soutient-il.

« En aucun cas, l'Etat haïtien n'a à suspendre ou arrêter un projet qu'il entreprend sur son territoire sous injonction d'un Gouvernement étranger », martèle Mr Joseph.

 

Ce projet a été initié par le président Jovenel Moise dans le but d’irriguer quelque trois milles (3000) hectares de terre de la basse plaine de Maribaroux.

 

Par : Daniel Zéphyr

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