PubGazetteHaiti202005

Le Ministère à la condition féminine se prépare à commémorer la journée du 8 mars consacrée aux droits des femmes

Ministre Marie Ghislaine Mompremier


Huit (8) mars prochain marquera la journée internationale des droits des femmes, officialisée et reconnue par l'Organisation des Nations Unies, par une résolution prise en 1977. En cette occasion, le Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (MCFDF) prévoit d'organiser une série d'activités en vue de commémorer cette date importante autour du thème national "Le leadership feminin pour un futur égalitaire et paisible en Haïti dans un monde de la covid-19". 

Du huit 8 mars au 28 mai, la ministre à la condition féminine, Me Marie Gislhaine Mompremier, informe qu'au cour de cette période plusieurs activités seront réalisées par le MCFDF pour poursuivre la sensibilisation et engendrer une prise de conscience chez tous acteurs sur les droits des femmes, notamment en Haïti.

Selon Madame Mompremier, en cette circonstance, le ministère compte faire "d'une pierre de coup". "D'une part, promouvoir la participation politique des femmes notamment dans la révision constitutionnelle, le référendum et le processus électoral. Et d'autre part, sensibiliser la population via les écoles et les médias sur les droits fondamentaux des femmes et la violence de genre, comme violation des droits humains".

Activités prévues pour le 8 mars par le MCFDF

Pour lancer les activités un 
"Un forum de deux jours sera tenu à l'hôtel Montana, des 8 et 9 mars", en présence des plus hautes autorités de l'État, des représentants-tes des organisations de la société civile, des partenaires techniques et financiers, locaux et internationaux, le système des Nations Unies. Des leaders femmes dans divers domaines seront honorées en ce jour, annonce la ministre.

En suite, deux autres forums régionaux seront organisés d'une part dans le grand Nord et d'autre part dans le grand Sud, sur les thèmes "femmes, paix et sécurité; femmes et participation politique; covid-19 et les violences faites aux femmes et aux filles".

Des causeries dans les écoles sur les violences de genre et les droits des femmes et des filles à travers les dix départements du pays.

Pour la patronne du MCFDF, il reste beaucoup de défis à relever pour arriver à établir un systeme égalitaire entre les hommes et les femmes en Haïti. Elle estime toutefois qu'il y a beaucoup d'efforts qui ont été réalisés. Ainsi, les avancées, du côté d'Haïti, quant à la garantie et la protection des droits des femmes haïtiennes, la ministre évoque le document appelé "Politique d'égalité femmes, hommes" adopté par l'État haïtien, en 2014, qui comporte six grandes orientations définissant les objectifs et mesures à adopter pour permettre aux femmes de jouir tous leurs droits dans la société.

"Pour une égalité des droits des femmes et une justice équitable entre les femmes et les hommes; Pour une éducation non sexiste et des modèles égalitaires; pour un accès à la santé sexuelle et reproductive dans le repsect de la dignité des femmes; pour l'élimination de toutes les formes de violence faites aux femmes et aux filles; pour une égalité économique et un accès équitable à l'emploi entre les femmes et les hommes; et en dernier lieu pour une participation égalitaire des femmes et des hommes aux instances décisionnelles", détaille la ministre qui dit qu'il est important de provoquer une prise de conscience collective et de mobilisation des acteurs et actrices de la société en vue de mettre en œuvre ces six orientations. 

Selon Me Mompremier, si aujourd'hui les femmes peuvent se porter candidates aux élections, intégrer la faculté de médecine, et dénoncer les cas de viols, c'est le fruit de la lutte des femmes en Haïti pour le respect de leurs droits.

Le 8 Mars n’est pas « une journée de fête des femmes »

Le journée du 8 mars est une journée d'action, de sensibilisation, et de mobilisation dédiée à lutte pour les droits des femmes dans les domaines de l'éducation, la santé, l'économie, la politique, c'est-à-dire l'accès à tous les services disponibles tant dans la vie public que privée pour l'égalité entre les sexes, la justice en générale, et "non une journée de fête des femmes". Selon Madame la ministre, toutes les femmes ne sont pas nées le 8 mars.

D'après la titulaire du MCFDF, c'est dans "un contexte de crise socio-politique et sanitaire occasionnée par la covid-19 et l'augmentation de la violence faite aux femmes et aux filles que le ministère à la condition féminine et aux droits des femmes va célébrer le 8 mars 2021, journée internationale des droits des femmes.

 


Par Gazette Haïti

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