Ce jeudi 8 octobre 2025, depuis le matin jusqu’à 1 heure 5 de l’après midi, le calme relatif du centre-ville de Port-au-Prince a été brutalement interrompu. Des échanges de tirs ont éclaté au Champ de Mars entre les forces de l’ordre et des bandits retranchés dans leurs bases, semant la panique parmi les habitants et les commerçants. Pris de peur, les résidents se sont rapidement dispersés, tandis que les forces de l’ordre tentaient de rétablir le contrôle de la zone.
Ces affrontements ont coïncidé avec la tenue, au Palais National, d’un conseil des ministres présidé par le conseil presidentiel de transition.
Depuis tôt ce matin, le centre-ville était déjà le théâtre d’une tension palpable pendant l’organisation du conseil des ministres. Les rues du Champ de Mars et ses alentours, habituellement animées par le commerce et la circulation, ont été marquées par la peur et l’incertitude, tandis que les riverains observaient, impuissants, les affrontements qui se déroulaient sous leurs yeux.
Ces événements illustrent, une fois de plus, la fragilité sécuritaire persistante dans la zone centrale de Port-au-Prince. En dépit des tentatives répétées du gouvernement visant à sécuriser progressivement le cœur de la capitale, les actes de violence armée continuent de se produire, affectant la vie quotidienne des citoyens et ralentissant le fonctionnement normal des institutions publiques.
Le lundi 6 octobre 2025, la Cour de cassation a ouvert officiellement la nouvelle année judiciaire, un événement qui, lui aussi, s’est déroulé dans un climat tendu, marqué par la vigilance accrue des forces de l’ordre. Ces deux événements, séparés de quelques jours, démontrent que la stabilité institutionnelle et la sécurité publique sont encore des défis majeurs pour le pays.
En conclusion, les affrontements au Champ de Mars ce jeudi rappellent l’urgence d’une approche globale pour restaurer l’ordre et renforcer la confiance des citoyens dans les institutions. Tant que des solutions durables ne seront pas mises en œuvre, chaque conseil des ministres ou événement public central risque de devenir le théâtre de tensions et d’incidents armés, accentuant l’impression d’un centre-ville toujours sous menace.
Par Arnold Junior Pierre
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