PubGazetteHaiti202005

160 Haïtiens quittent Port-au-Prince pour le Brésil malgré la suspension des vols de la FAA

@Arnold Junior Pierre

Hier mercredi 8 octobre 2025, un vol charter de la compagnie équatorienne AeroRegional a quitté l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince, transportant à son bord 160 Haïtiens à destination du Brésil. Ce départ s’inscrit dans le cadre du “Programme Lula”, un dispositif de migration légale soutenu par le gouvernement brésilien pour offrir aux Haïtiens des perspectives d’emploi et de régularisation.


Selon agence en ligne Passion Info Plus, malgré l’interdiction de la Federal Aviation Administration (FAA) sur les vols commerciaux à destination et en provenance de Port-au-Prince jusqu’en 2026, le mouvement migratoire haïtien vers le Brésil se poursuit sous une forme encadrée. Ces vols spéciaux, organisés dans le cadre d’accords bilatéraux, permettent à de nombreux citoyens Haïtien de quitter un pays en crise à la recherche d’un avenir plus sûr.

Les scènes observées à l’aéroport étaient empreintes d’émotion. Des familles entières, chargées de valises, se disaient au revoir entre larmes et sourires. L’atmosphère, à la fois lourde et pleine d’espérance, traduisait la douleur du départ mais aussi la promesse d’un nouveau départ ailleurs.


En revanche, ces départs successifs marquent la mise en œuvre concrète du “Programme Lula”, une initiative du gouvernement brésilien visant à faciliter l’intégration légale de migrants haïtiens sur son territoire.

Le programme prévoit des autorisations de séjour et des offres d’emploi dans plusieurs secteurs, notamment l’agriculture, la construction et les services. Dans un contexte haïtien miné par l’insécurité, la pauvreté et le chômage, cette politique représente pour beaucoup une chance inespérée de stabilité.

Ces vols charters témoignent d’une coopération diplomatique encore active entre Haïti et le Brésil. Ils constituent aussi une alternative aux itinéraires dangereux empruntés par des milliers d’Haïtiens à travers la jungle du Darién.

Cependant, derrière chaque billet d’avion se cache un même constat : l’incapacité du pays à offrir à sa population les conditions minimales de sécurité et de développement. Tandis que Port-au-Prince reste paralysée par la violence des gangs, les départs vers le Brésil illustrent une fois de plus l’exode silencieux d’une nation en quête d’un mieux-être.

Arnold Junior Pierre

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