PubGazetteHaiti202005

La chancellerie haïtienne dénonce la violation des droits des Haïtiens et particulièrement des femmes enceintes en République Dominicaine

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Dans un communiqué publié ce jeudi 22 mai 2025, le Ministère des Affaires Étrangères (MAE) a dénoncé la violation des droits des Haïtiens, « particulièrement des femmes enceintes et allaitantes » en République Dominicaine.

Le MAE se dit préoccupé « face aux actes Xénophobes exercés contre la communauté haïtienne en République Dominicaine, particulièrement les mauvais traitements infligés aux femmes Haïtiennes enceintes et allaitantes ».

Il informe que « l’Ambassadeur d’Haïti en République Dominicaine M. Fritz Longchamps est appelé depuis certains temps à déployer les diplomates de ambassade  d’Haïti à Santo Domingo et des agents consulaires dans les zones sensibles, comme Dajabon, Fruisa ; d’organiser des caravanes de rapatriement volontaire dans des conditions dignes en faveur de nos concitoyens ; de revendiquer systématiquement le respect des droits des Haïtiens auprès des autorités dominicaines ; de demander des enquêtes sur les principaux cas de violation des droits des Haïtiens » .

Le MAE  se dit prêt à accueillir toute action de solidarité en Haïti  ainsi qu’à l’étranger en faveur des compatriotes victimes en terre voisine dont le sit-in qui sera organisé par diverses organisations de la société civile devant son local demain Vendredi 23 Mai 2025.

«C’est dans l’unité et la solidarité que nous arriverons à faire respecter les droits et la dignité de nos concitoyens », a écrit la chancellerie haïtienne qui « réitère la volonté du gouvernement haïtien de privilégier la voie du dialogue et invite tous les secteurs et organisations de la société civile, organisations de droits humains à unir leur voix pour faire respecter pour faire le droit de nos compatriotes où ils se trouvent ».

 

Depuis des années, des Haïtiens en République Dominicaine subissent des actes de violence par les agents d’immigration lors des expulsions. Les  femmes enceintes n’en sont pas épargnées. À part des maltraitances, des femmes seraient également violées par des agents d’immigration .


Dans un article publié le lundi 19 mai dernier, le journal El País América a révélé que des Haïtiennes sont violées  à Punta Cana en République Dominicaine pour éviter l'expulsion et l'abandon scolaire.

 À travers cet article titré « L'autre côté de Punta Cana  » , El País America raconte l'histoire d’une femme haïtienne vivant à Punta Cana nommée Ruth. « À l'arrivée des agents d'immigration,  elle était obligée de cacher ses enfants et de rester au lit, sachant que le viol a été le seul moyen d'éviter l'expulsion vers Haïti, d'où elle a fui en raison de la violence et de l'extrême pauvreté » , rapporte le journal.

Depuis le 22 avril dernier 22 avril la Direction Générale de Migration (DGM) a annoncé le lancement officiel d'un nouveau protocole visant à « vérifier le statut migratoire » des étrangers dans les hôpitaux publics. Cette mesure est effetctive dans 33 hôpitaux publics considérés comme stratégiques.
Selon des informations, des femmes enceintes sont ciblées même au sein des centres hospitaliers. Une femme haïtienne en pleine grossesse a été forcée de monter dans un bus de l'immigration dominicaine pour être expulsée vers son pays natal, selon une vidéo du journal dominicain Listin Diario.

Le CPT avait réagi suite aux traitements infligés par les autorités dominicaines aux ressortissants haïtiens sans papiers au pays voisin.  Il avait exprimé sa préoccupation par rapport aux conditions dans lesquelles s'effectuent les expulsions de ces citoyens haïtiens.

Le CPT avait condamné dans ce communiqué«  toute forme de discrimination ainsi que toute violation des droits fondamentaux dont sont victimes nos compatriotes haïtiens vivant en République dominicaine ». Il a exhorté «  les autorités de la République Dominicaine à respecter les droits humains des ressortissants haïtiens et à prioriser le dialogue bilatéral pour trouver des solutions durables, équitables et respectueuses de la dignité humaine » .

 

 

 

Par: Daniella Saint-Louis

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