
Sous la base de l’accord du 03 avril 2024, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), a été installé le 25 avril 2024, en promettant de rétablir la sécurité, d’engager la réforme constitutionnelle et de réaliser les élections, en vue de passer le pouvoir à des autorités élues, le 7 février 2026. Un an après, aucun de ces engagements n’a été respecté, alors que les neuf membres du CPT reçoivent des frais exorbitant du trésor public plus qu’un pouvoir légitime, critique le réseau national de défense des droits humains ( RNDDH) dans un rapport-bilan publié le vendredi 25 avril 2025.
Les membres du CPT coûtent au trésor public quatre-vingt-dix millions de gourdes chaque mois soit dix millions chacun, selon l’organisation dirigée par Pierre Espérance. Ce montant est réparti en Salaire 225,000; Frais de fonctionnement (1/3 du salaire) 75 000; Frais de deuxième résidence 400 000; Carte de téléphonie 500 000; Frais d’intelligence 4 500 000; Frais de carburant 300 000; Carte de débit 2 500 000; Frais pour conjoint ou conjointe; 500,000 Frais pour remplir le réfrigérateur 75 000 et Frais de nourriture 925 000.
Trois cent cinquante mille gourdes tirées du trésor public sont allouées aux conseillers présidents pour le petit déjeuner et le lunch, a révélé RNDDH dans son rapport.
Hormis ces montant, les conseillers présidents s’octroient des frais spéciaux pour les fêtes patronales et pour d’autres célébrations. L’organisation de défense des droits humains a pris pour exemple, les dernières fêtes pascales. Les membres du CPT ont reçu chacun entre trois-millions (3 000 000) et cinq-millions (5 000 000) gourdes.
Enfin, le coût mensuel des neuf membres du CPT s’élève à quatre-vingt-treize-millions-cinq-cent-mille (93 500 000) gourdes, soit un milliard-cent-vingt-deux millions (1 122 000 000) gourdes pour une année.
Par ailleurs, durant ces 12 mois, les membres du CPT ont effectué au moins quinze (15) voyages à l’Étranger. Pour chacun de ces déplacements, des frais de représentation de cinq-mille (5,000) dollars américains sont octroyés et, la nuitée est calculée à mille (1,000) dollars américains, poursuit le RNDDH.
De Plus, lors de ces voyages, les membres du CPT sont généralement accompagnés de délégations qui comptent des fois jusqu’à quinze (15) personnes pour lesquelles les billets d’avion, les frais d’hébergement, de déplacements à l’intérieur des pays visités et d’alimentation, sont aussi couverts par l’Etat haïtien, peut-on lire dans ce rapport.
Selon le RNDH, ces déplacements onéreux qui méritent une enquête approfondie afin de déterminer leurs coûts, n’ont rien apporté de concret au pays mais ont permis au contraire de perpétuer cette pratique de pillage des caisses de l’Etat.
En une année, le CPT n’a tenu aucun de ses engagements en matière de gouvernance politique. Les finances publiques n’ont pas été assainies. Au contraire, depuis son intronisation, le CPT vide systématiquement les caisses de l’Etat, en s’octroyant des moyens exorbitants et encourage ses membres à désigner, à des postes de responsabilités, des personnes n’ayant été soumises à aucune forme de certification, toujours selon le rapport
Ainsi, la gouvernance politique est caractérisée, depuis une année, par le gaspillage systématique des deniers publics et par un véritable partage de gâteau entre le CPT et la primature, conclut l'organisation de défense des droits de l'homme.
Par Léon Kersivil
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