PubGazetteHaiti202005

CPT/Scandale : Pierre Espérance exige le remplacement de Louis Gérald Gilles et une enquête sur les deux autres conseillers

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Trois conseillers-présidentiels sont au cœur d’un scandale. Gérard Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin sont accusés par le président de la Banque nationale de crédit (BNC) Raoul Pierre-Louis de lui avoir demandé 100 millions de gourdes en échange de son maintien en poste. Intervenant ce vendredi 26 juillet 2024 à l’émission « Le Rendez-vous avec Volcy Assad », le Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains Pierre Espérance presse les parties prenantes du conseil présidentiel d’agir, particulièrement le remplacement de l’ancien sénateur Gilles. 

 

Un affaire qui défraie la chronique actuellement en Haïti: trois conseillers présidentiels sont accusés d’avoir exigé une somme de 100 millions de gourdes à Raoul Pierre-Louis, Président de la BNC pour le maintenir en poste. Ce dernier a personnellement écrit au premier ministre Garry Conille pour dénoncer les conseillers en question, en l’occurrence Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin. Selon Pierre Espérance, la situation de Louis Gérald Gilles, représentant de l’accord du 21 décembre, est particulièrement compromettante, son nom, dit-il, étant fréquemment associé à ce type de scandales.

Sslon Espérance, dans au moins deux cas, il y a des preuves accablantes pour étayer les accusations contre l'ancien parlementaire.

 

Pierre Espérance a donc appelé à son remplacement immédiat pour assurer la bonne poursuite de l’enquête et préserver la sérénité au sein du Conseil Présidentiel de Transition. « Ce qui est arrivé est un scandale. Pour son image, sa famille et ses amis, il doit se mettre à l’écart », a-t-il déclaré, tout en demandant que la lumière soit faite sur cette affaire. 

À la question de l’animateur, « N’est-il pas trop tôt ? », Pierre Espérance a répondu que les critiques à l’égard de Gilles étaient trop nombreuses pour être ignorées et que celui-ci devait impérativement coopérer. « L’accord du 21 décembre doit commencer à réfléchir à son remplacement », a-t-il affirmé. 

Concernant les deux autres conseillers présidentiels, Pierre Espérance n’a pas réclamé de retrait immédiat, estimant que la situation de Louis Gérald Gilles était plus délicate. « Je ne crois pas qu’il s’agisse d’une tentative d’assassinat de caractère », a-t-il déclaré, ajoutant qu’une enquête pourrait révéler l’implication de Gilles dans au moins deux affaires, dont celle de la BNC.

Quant aux deux autres conseillers, Espérance a indiqué qu’il ne disposait pas encore de suffisamment d’éléments pour avoir un avis tranché. Cependant, selon lui, ils doivent être remplacés immédiatement s’il s’avère qu’ils sont impliqués.

 

Par ailleurs, Pierre Espérance s'en est pris à la propagande orchestrée par certains secteurs corrompus et mafieux dont des journalistes visant à faire détruire le Conseil Présidentiel. Il a  pointé du doigt l'entourage du premier ministre Garry Conille qui serait, croit-il, derrière cette campagne. 

Le scandale de corruption  provoque un véritable séisme au sein du Conseil Présidentiel de Transition et des secteurs qui y sont représentés. Le parti politique EDE, par exemple, voit ses cadres et mouvements internes demander le retrait de Smith Augustin « pour des suspicions légitimes. ». L’intéressé actuellement à Paris dans le cadre des Jeux olympiques 2024 a déclaré qu’il ne comptait pas démissionner. Il annoncé une action en justice contre le président de la BNC Raoul Pierre-Louis pour qu'il fournisse des preuves.

 

 

Par: Gazette Haïti News

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