
L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) a officiellement lancé, ce lundi 1er septembre 2025, la 9ᵉ édition de son concours national de textes et reportages consacrés aux droits humains. Ainsi, journalistes, étudiants et écoliers sont invités à réfléchir, dénoncer et sensibiliser, mais toujours dans la dignité, l’originalité et l’engagement.
Avec une courte cérémonie, l’OPC a donné le coup d’envoi de ce concours. Le directeur général de l'institution, Jude Jean-Pierre, a énoncé l’ambition de l'Office de la Protection du Citoyen OPC : façonner un État de droit authentique, où égalité, respect et dignité ne sont pas de simples concepts, mais bien des réalités concrètes. De plus, il a souligné que chacun, à travers l’écriture ou le reportage, a la capacité d’inscrire ses idées dans l’Histoire et de participer activement à la lutte pour une démocratie véritable.
Le DG Jude Jean-Pierre a adressé un appel fort aux journalistes : être des leviers de paix, des acteurs de la pacification, mais aussi des garants d’élections justes et transparentes. Selon lui, ce qu’ils écrivent ou diffusent trouve écho dans la société et peut, par conséquent, inciter au débat, à la prise de décision et à un engagement citoyen profond.
Le concours s’ouvre cette année à trois publics bien distincts : la catégorie A pour les journalistes, la catégorie B pour les étudiants et la catégorie C pour les écoliers. Toutefois, tous partagent une ambition commune : faire entendre la voix des droits humains. Dans chaque catégorie, des sujets forts sont proposés, et dix candidats sélectionnés recevront un prix symbolique. Parmi ces distinctions figure notamment le Prix Jean Dominique pour les journalistes, tandis que d’autres récompenses rendent hommage à des figures marquantes de la pensée haïtienne.
Par ailleurs, la directrice de promotion et de communication de l’OPC, Me Fadia Martha St-Vil, a présenté en détail les sujets retenus et le calendrier du concours. En effet, chaque catégorie aborde des thèmes spécifiques liés à des enjeux majeurs tels que la gangstérisation, la violence faite aux femmes, la corruption ou encore l’accès à l’éducation dans les zones contrôlées par les gangs.
Plus précisément, pour la catégorie A, le reportage est obligatoire ; les journalistes peuvent ainsi traiter des élections, de la propagande médiatique ou de la crise des déplacés internes. Pour leur part, les étudiants devront rédiger des textes académiques de 4 à 6 pages autour de la corruption, de l’instabilité politique ou de la protection de la vie privée à l’ère numérique. Quant aux écoliers, ils doivent rédiger 3 à 4 pages sur les conséquences de l’insécurité sur l’éducation et la vulnérabilité des filles dans les camps improvisés. Dans toutes les catégories, l’originalité reste une exigence, et tout recours à l’intelligence artificielle entraînera une disqualification immédiate.
En ce qui concerne le calendrier, le concours, lancé le 1ᵉʳ septembre 2025, se poursuivra jusqu’au 3 novembre, date limite pour soumettre les textes et reportages. La liste des présélectionnés sera publiée le 21 novembre, suivie d’entretiens du 25 au 28 novembre. Ensuite, les lauréats seront annoncés le 1ᵉʳ décembre, avant la cérémonie officielle de remise des prix prévue pour le 5 décembre.
En revanche, pour le directeur général Jude Jean-Pierre, ce concours ne se limite pas à une compétition, elle constitue avant tout un espace citoyen de témoignage, d’action et d’espoir, où la voix des participants devient catalyseur d’une société plus juste et plus libre.
Enfin, il convient de rappeler que lors de la 8ᵉ édition, le journaliste Nicolson Benêche Delva avait été l’un des lauréats de la catégorie A destinée aux journalistes.
Arnold Junior Pierre
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