PubGazetteHaiti202005

Haiti-Politique.- Jean Charles Moïse s'en prend de nouveau à la communauté internationale et à la classe économique 

Jean Charles Moïse, ex candidat à la prés

Le leader du parti politique Pitit Desalin, Moïse Jean Charles, qui intervenait sur la crise politique haïtienne, sur les ondes de la radio Caraïbe ce vendredi au Journal « Première Occasion » continue de rendre la communauté internationale responsable de la situation chaotique du pays. Selon lui, l'international en complicité avec la classe économique « veut nous faire dialoguer avec Jovenel Moïse pour continuer à maintenir le système (inégalitaire) en Haïti ».

« Nous vivons actuellement une tragédie dans le pays qui traduit un système pourri qui est à sa fin et qui ne doit pas être renouvelé », avance l'homme de Milot qui ajoute que « le dernier moyen des tenants du système est « le chaos, en vue de donner à l'étranger le prétexte de poser ses pieds sur le sol haïtien ».

« Ces hommes du secteur économique ont détruit nos institutions, nous ont imposé le pouvoir politique (PHTK) et ont installé un climat de violences dans le pays », dénonce  l'homme politique. Pour Jean Charles « ce même chaos va servir ceux qui ont le monopole et les ambassades en Haiti ».

Invité à intervenir sur la question du dialogue, le leader de Pitit Desalin tacle une fois de plus l'international. « Nous ne dialoguerons ni avec Jovenel Moïse ni avec la communauté internationale. Nous dénonçons cette communauté qui fait tout, en complicité avec ceux qui ont le monopole pour garder le système ». 

Pour Moise Jean Charles le diolague en question est fondé sur un partage de gâteaux. « Ce n'est pas un dialogue qui pose les vrais problèmes politiques du pays. De notre côté, nous sommes pour un dialogue inter haïtien », a déclaré l'ancien sénateur Moïse Jean Charles. 

En ce qui concerne le nouveau gouvernement de Claude Joseph, pour Moïse Jean Charles c'est le même discours qui persiste. « Ce gouvernement n'est pas capable d'apporter les solutions attendues aux divers problèmes du pays. Tout ce qui est bon pour l'international ne l'est jamais pour le peuple haïtien », soutient le dirigeant de Piti Dessalines faisant référence aux déclarations du Département d'Etat saluant l'arrivée du Dr Claude Joseph comme Premier a.i. 

L'ex sénateur demande aux autres leaders politiques d'être cohérents et de ne pas laisser la communauté internationale décider à leur place. Il en a profité pour retourner contre eux les accusations selon lesquelles il aurait contribué à chaque fois à affaiblir la mobilisation. Pour Jean Charles Moïse, c'est le fait par ces leaders politiques d'aller à chaque fois négocier dans les ambassades qui ralentit la bataille populaire.  Jean Charles  Moïse estime qu' « il faut se mettre debout contre les gens qui veulent du mal pour le peuple haïtien et qui nous ont donné un modèle économique incompatible avec l'aspiration du peuple et de la classe moyenne ».

Le leader politique croit que « le peuple haïtien a acquis une dimension politique, et c'est pourquoi il réclame le changement du système sans l'avis de l'international ». Il prévoit un éclatement social qui, dit-il, emportera tout sur son chemin . « On risque d'avoir le même cadre de figure de 86 avec la chute des Duvalier. Cette fois, croit-il,  ce n'est pas les macoutes qui vont être pris pour cibles mais tous ceux qui ont fait du mal au peuple haïtien », a-t-il lâché. 

 

 

 

Par Juhakenson Blaise

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