PubGazetteHaiti202005

Jovenel Moïse démonte la constitution de 1987 qui « favorise une dictature parlementaire féroce »

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Le président Jovenel Moïse, contesté par l’opposition et d’autres secteurs de la société, n'y va pas de mains mortes en parlant de la constitution haïtienne de 1987. « On sort de la dictature des Duvalier où le président se prend pour Dieu, nous sommes entrés dans une dictature parlementaire féroce », a fustigé M. Moïse pour qui « cette loi mère est source de nos malheurs », comme pour montrer la nécessité de la changer par voie référendaire. 


« Tout le monde parlait de changement de la Constitution. Chacun souhaite que ce changement vienne de lui. Ce n'est pas moi qui vais changer la Constitution », se démarque le locataire du palais national. Pourtant, Jovenel Moïse fonce en force en vue d'organiser le référendum de la Constitution. 


Alors qu'il était live ce jeudi 15 avril sur les plateformes numériques pour dialoguer autour de la construction du barrage Marion, Jovenel Moïse évoque la nécessité de changer la Constitution de 1987, nuançant que « Jovenel Moïse ne change pas la Constitution ».


Toutefois, M. Moïse s'en prend à la loi mère qu'il avait promis de respecter au moment de prêter serment lors de son investiture. « La Constitution de 1987 est un étau qui nous serre le cou. Elle met une pierre dans la main de chacun de nous, crée un combat entre les trois pouvoirs de l'État », a relevé le chef de l'État. 


Jovenel Moïse ne digère pas le fait que tant d'obstacles s'étaient dressés sur son chemin durant son mandat dont le projet de l'électricité 24h/24. Il a jeté la faute à la loi mère. « Un budget est élaboré alors qu'un groupe de parlementaires s'en accapare pour le corriger en catimini. Après l'adoption de ce budget, on voit un document handicapé », a raconté le président Moïse, taclant la 50e législature où il avait la majorité dans les deux Chambres. 


Jovenel Moïse qui ne cache pas sa bonne relation avec les députés et sénateurs, croit que « ces derniers doivent être conscients de rééquilibrer leur pouvoir afin que le pays puisse respirer. »

 

 

Par Michel Césaire

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