Le dimanche 18 mai 2025, la ville du Cap-Haïtien vibrera aux couleurs du drapeau haïtien à l’occasion de la 222e commémoration de sa création du drapeau Haitien. Pour cette édition, le gouvernement a prévu un budget oscillant entre 300 et 400 millions de gourdes pour marquer cette date symbolique, sous le thème : « Yon sèl drapo, yon sèl pèp, yon sèl nasyon ».
Ce mardi 13 mai 2025, à l’occasion de la 8e édition de l’initiative « Les Mardis de la Nation », et dans un contexte marqué par un appel à l’unité nationale et à la mémoire collective, le ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action civique (MJSAC), suivant les instructions de la Présidence, a annoncé le déplacement de la célébration de la Fête du Drapeau vers le Cap-Haïtien. Selon la ministre Lynn Sarah Devalis Octavius, cette décision vise à insuffler une dynamique de décentralisation tout en redonnant à la date du 18 mai toute sa portée historique et civique.
« Cela fait longtemps que nos dates mémorielles ont perdu de leur sens. Il est temps de leur redonner une véritable portée symbolique à travers des actions concrètes et positives », a déclaré la ministre lors de la 8e édition des Mardis de la Nation. Pour elle, célébrer le drapeau n’est pas seulement une tradition, c’est un moment de réflexion nationale, un temps de recul pour honorer nos ancêtres et interroger nos actions présentes.
Alors qu’il ne reste que cinq jours avant l’événement, le gouvernement n’a pas encore communiqué de manière précise le montant définitif du budget. Néanmoins, les chiffres avancés oscillent entre 300 et 400 millions de gourdes, confirmant l’ambition d’une célébration à grande échelle.
Interrogée à ce sujet, la ministre a souligné que les fonds seront mobilisés non seulement pour les festivités dans la ville du Cap, mais également pour des activités simultanées dans les dix départements du pays. « Peu importe où vous vivez, vous êtes Haïtiens. Le drapeau nous unit tous », a-t-elle martelé.
Les festivités prévues incluent une parade officielle retraçant la confection du drapeau national, accompagnée de défilés civils et militaires, ainsi que de fanfares. Tous ces événements seront supervisés par le MJSAC, sous la direction de la Présidence.
Même si le protocole complet des activités n’a pas encore été rendu public, Mme Octavius a précisé que la ville du Cap accueillera la cérémonie centrale, avec des répliques d’activités dans les autres départements, une initiative qui traduit la volonté du gouvernement de faire de cette fête un moment inclusif et rassembleur.
Pourquoi le Cap-Haïtien ? La ministre est claire : il s’agit d’un choix stratégique pour sortir de la centralisation excessive des événements officiels autour de Port-au-Prince. « Ce n’est pas seulement l’Ouest qui existe. Haïti, c’est dix départements. Il était temps que nos grandes célébrations reflètent cette réalité territoriale », a-t-elle affirmé.
Elle insiste : « Le thème que nous avons choisi cette année pour la fête — Yon sèl drapo, yon sèl pèp, yon sèl nasyon — v’est un appel à l’unité. C’est une manière de dire que malgré nos différences, nous avons tous un seul pays, un seul avenir commun. » Cette 222e édition de la Fête du Drapeau vise à offrir un moment de cohésion nationale, toujours selon la ministre.
De plus, la ministre du MJSAC appelle donc toutes les couches de la population à s’approprier cette date, à travers des activités locales telles que des ateliers éducatifs, des expositions historiques, des compétitions sportives ou encore des conférences dans les écoles et universités.
Cette dynamique vise à faire du 18 mai une journée de célébration, de fierté, mais aussi d’éducation et de citoyenneté. Un pari ambitieux que le ministère veut relever malgré les défis logistiques et sécuritaires.
« Nou ap fè tout efò pou tout pèp la santi li konsène. Nou bezwen yon fèt ki pote fyète, ki mete aksan sou sa nou ka fè ansanm », conclut Lynn Sarah Devalis Octavius, appelant la population à faire de cette journée un symbole vivant d’unité nationale.
« Le drapeau n’est pas qu’un tissu, il est le reflet de notre histoire, de nos luttes et de notre dignité collective. » dit la ministre Lynn Sarah Devalis Octavius
Arnold Junior Pierre
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