PubGazetteHaiti202005

Décès de Pape François : qui lui succédera sur le trône de Saint-Pierre comme 267e Pontife, et comment ?

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Le décès du pape François à l’âge de 88 ans ouvre une période de “sede vacante”, marquant le début d’un processus électoral scrupuleusement codifié. Entre enjeux spirituels et équilibres géopolitiques, les regards se tournent vers les potentiels successeurs et le conclave décisif qui débutera dans les prochaines semaines.

C’est une page importante de l’histoire de l’Église catholique qui se tourne. Le pape François, élu en 2013, s’est éteint ce lundi 21 avril à l’âge de 88 ans. Depuis l’annonce officielle de sa mort, faite par le cardinal Kevin Farrell, une période de “sede vacante” s’est ouverte. Le Saint-Siège, désormais sans souverain pontife, s’apprête à vivre l’un de ses moments les plus solennels et décisifs : l’élection d’un nouveau pape.

Conformément à la constitution apostolique, le conclave devra débuter entre 15 et 20 jours après le début de cette période. Jusque-là, les cardinaux du monde entier se réuniront en congrégations générales pour échanger sur les défis de l’Église et préparer l’élection. Seuls les cardinaux de moins de 80 ans pourront voter – soit environ 120 électeurs – réunis à huis clos dans la chapelle Sixtine.

Les modalités du conclave sont immuables : deux scrutins le matin, deux l’après-midi. Si aucun cardinal ne recueille les deux tiers des voix, les bulletins sont brûlés avec un additif produisant une fumée noire. À l’inverse, une fumée blanche s’élève au-dessus du Vatican pour signaler l’élection d’un nouveau pape. Le nom de celui-ci est ensuite annoncé au monde depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, accompagné du traditionnel “Habemus papam”.

Une liste de papabili entre continuité et rupture

La succession de François, premier pape jésuite et sud-américain, s’annonce ouverte. Parmi les noms les plus cités, celui du cardinal français Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, incarne une ligne sociale et progressiste proche de François. Diplômé de théologie et engagé sur les questions migratoires, il jouit d’une grande estime au Vatican. Sauf que, il ne parle pas l'italien, un point faible soulevé. 

Du côté italien, trois figures dominent les spéculations : le cardinal Pietro Parolin, actuel secrétaire d'État du Vatican et homme de compromis ; Matteo Zuppi, archevêque de Bologne, apprécié pour ses positions inclusives ; et Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, expert des enjeux moyen-orientaux malgré son jeune âge (59 ans).

Vers un pape non-européen ?

L’élection pourrait aussi réserver une surprise géographique. Deux figures majeures s’imposent hors d’Europe : le Philippin Luis Antonio Tagle, populaire, communicant et proche des plus démunis ; et le Guinéen Robert Sarah, symbole de l’aile conservatrice. Bien que retraité, ce dernier pourrait encore participer au vote, atteignant ses 80 ans le jour même du conclave si celui-ci s’ouvre le 15 juin.

D’autres noms circulent, comme le cardinal suédois Anders Arborelius ou l’Allemand Gerhard Müller, critique assumé du pontificat de François.


Cette élection s’annonce cruciale pour l’avenir de l’Église catholique, confrontée à des tensions internes, à des défis sociaux et à une recomposition géopolitique. Le choix du 267e successeur de Saint-Pierre dira beaucoup sur la direction que les cardinaux souhaitent donner à l’institution, entre fidélité à l’élan réformateur de François ou retour à une ligne plus traditionnelle.

En attendant la fumée blanche, le monde catholique retient son souffle.

Wideberlin SENEXANT avec l'internaute et BBC

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