Pour la deuxième journée consécutive, des citoyens ont organisé ce mercredi 26 février 2025, un sit-in devant la Villa d’Accueil, où siège le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Bien que peu nombreux, ils restent déterminés et réclament le départ du CPT et le gouvernement de transition, qu’ils jugent incapables de faire face à la crise qui secoue le pays.
« Le peuple souffre pendant que les autorités se la coulent douce »
Le CPT peine à répondre aux attentes de la population. L’insécurité ne cesse de s’aggraver avec des gangs armés qui renforcent leur emprise sur le territoire, tandis que l’économie s’effondre. Face à cette situation, les protestataires dénoncent l’inaction des dirigeants.
« Le Conseil Présidentiel ne fait rien pour améliorer notre quotidien. Ils se la coulent douce. Ils profitent de l’argent du peuple pendant que nous mourons de faim et d’insécurité », s’indigne un protestataire.
Encadrés par l’Unité Départementale de Maintien de l’Ordre (UDMO), les manifestants restent déterminés à poursuivre la mobilisation. « vous ne pouvez pas vous battre pour le pouvoir pendant que le peuple meurt », lance l’un d’eux.
Alors que la contestation s’intensifie dans la rue, une crise politique se joue également au sein du gouvernement. La gestion de la sécurité nationale est au cœur d’un affrontement entre le directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), Normil Rameau, et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé.
D’après des sources proches du pouvoir, ce conflit dépasse le cadre institutionnel et serait lié à des enjeux économiques majeurs, notamment le contrôle de la PNH et de ses ressources.
Dans un contexte d’instabilité grandissante, l’issue de cette crise demeure incertaine. Tandis que les luttes de pouvoir se multiplient au sommet de l’État, la population continue de réclamer des solutions concrètes face à l’urgence humanitaire et sécuritaire.
Arnold Junior Pierre
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