La tension reste vive dans des quartiers de Port-au-Prince. C’est la panique dans plusieurs endroits de la capitale. La situation était particulièrement tendue dans la soirée du mardi 25 février 2025 où des tirs d’armes continuaient de résonner à Fort-National et à Lalue.
Des riverains ont fui leur domicile notamment à l’Avenue John Brown communément appelée Lalue, face à des menaces d’attaques de gangs armés.
A Lalue justement, dans la matinée du mercredi 26 février 2025, la circulation automobile était pratiquement impossible. Des objets de toutes sortes servant de barricades de pneus enflammées sont érigés à divers endroits et des détritus déversés sur la chaussée par des résidents de la zone en signe de protestation.
La veille, de nombreuses familles ont été contraintes d’abandonner la zone. Plusieurs personnes ont été assassinées et des maisons incendiées au cours d’une nouvelle attaque menée par la coalition « Viv Ansanm » à Delmas 30.
Dans d’autres zones, les mouvements de protestation se poursuivent pour continuer de dénoncer l’insécurité et la passiveté des autorités en place qui n’ont rien fait pour stopper les assauts des gangs.
C’est l’angoisse et le désespoir qui s’installent de plus en plus dans les foyers face à l’intensification des exactions des gangs qui continuent de régner en maîtres dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Les forces de sécurité visiblement sans aucune stratégie définie peinent à contrer les attaques des gangs armés. Plusieurs secteurs du pays attribuent cette situation à la volonté des élites politique et économique d’enfoncer davantage le pays dans le chaos.
Lundi, lors de la présentation du bilan de ses 100 premiers jours à la tête du gouvernement, le premier ministre Alix Didier Fils-Aimé s’est félicité de la nomination d’un Secrétaire d’Etat à la Sécurité publique et de la graduation de la 34e promotion de la Police nationale en vue d’intensifier la bataille contre l’insécurité.
Léon Kersivil
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