La violence des gangs continue de gagner du terrain dans la capitale haïtienne. Tôt ce mardi matin, des hommes lourdement armés ont attaqué le quartier de Delmas 30, incendiant plusieurs maisons et semant la panique parmi les habitants. Des témoins rapportent des pertes humaines, tandis que la peur s’installe dans plusieurs secteurs de la commune.
Depuis l’aube, Delmas 30 est plongé dans le chaos. Des riverains, fuyant les flammes et les tirs nourris, se sont précipités hors de leur maison sans savoir où aller.
La détresse est palpable. Une jeune fille, en larmes et inconsolable, est à bout: « Mwen santi se tèt mwen m ta touye ! ( J’ai envie de me suicider, en français »
L’attaque de ce mardi matin marque une nouvelle étape dans la progression des gangs armés à Port-au-Prince. Les quartiers voisins, notamment ceux du haut et du milieu de Delmas, vivent désormais dans la crainte d’une extension de la violence. Beaucoup s’interrogent sur la capacité de la Police nationale d’Haïti (PNH) à reprendre le contrôle de la zone.
Pour l’instant, aucune intervention majeure des forces de l’ordre n’a été signalée. Pendant ce temps, des familles errent dans les rues à la recherche d’un refuge.
La prise de Delmas 30 illustre une réalité alarmante : la progression inexorable des groupes criminels dans la capitale haïtienne, face à une population livrée à elle-même.
Arnold Junior Pierre
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