PubGazetteHaiti202005

Viols, enlèvements, homicides, assassinats et affiliation des enfants à des groupes criminels, Amnesty International déplore la persistance de la criminalité en Haïti 

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Amnesty International dénonce la situation des enfants en Haïti, victimes de recrutement, de viols, d’enlèvements, d’homicides et de blessures aux mains des gangs armés.

Dans un rapport publié le 12 février dernier, l’AI a déploré le fait que des membres de gangs ont enlevé, violé et agressé sexuellement des filles lors d’attaques sur des quartiers ou après avoir pris le contrôle d’une zone. 

Les bandits ont également forcé des filles à entretenir une « relation » avec eux, leur imposant une exploitation, notamment à des fins de commerce du sexe, indique l’organisation dans un rapport publié le 12 février dernier.

Amnesty International dit avoir recueilli des informations sur 18 filles ayant été violées ou ayant subi d’autres formes de violences sexuelles aux mains de membres de gangs. Certaines ont été agressées à plusieurs reprises. Dix des filles ont été soumises à des viols en réunion, et neuf ont été enlevées. 

En plus de ces actes criminels, les bandits ont recruté de force des enfants de leurs gangs.  Onze garçons et trois filles ayant été recrutés et utilisés par des gangs. Ils ont déclaré avoir été exploités de diverses manières, notamment pour surveiller les gangs rivaux et la police, faire des livraisons, des tâches ménagères ou des travaux de construction et réparer des véhicules. Les 14 enfants ont déclaré qu’ils n’avaient pas le choix et que leur implication était principalement motivée par la faim ou la peur, lit-on dans le rapport de l’AI.

Un garçon de 12 ans a déclaré qu’il avait été forcé par des membres du gang Grand Ravine à recueillir des informations : « Si j’avais refusé de le faire, ils m’auraient tué. » Un autre préadolescent a déclaré qu’il avait été forcé par un gang à porter une arme et à commettre des infractions. Il a déclaré à Amnesty International : « Ce que j’ai fait, je ne l’ai pas fait de gaité de cœur. Je ne comprenais pas ce que je faisais. Je tenais une arme, pas pour faire du mal, mais pour subvenir à mes besoins».

En guise de recommandations, Amnesty International appelle la communauté internationale, y compris les donateurs, à travailler avec les autorités et la société civile haïtiennes en vue d’ouvrir la voie au changement par des solutions axées sur les droits humains et d’empêcher de nouveaux cycles de violence.

184 enfants ont été tués et 105 autres blessés par des gangs armés en Haïti durant l’année 2024, selon communiqué de Save The Children en Haïti rapportant des données de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Au cours de cette année, un total de 184 enfants dont 123 garçons et 61 filles ont été assassinés par les gangs armés du pays tandis que 105 autres dont  75 garçons et 30 filles ont été blessés. Ces chiffres ont augmenté de 68% du nombre de victimes vérifiées parmi les enfants par rapport à 2023, où 115 enfants avaient été tués et 57 autres blessés, a déploré l’organisation non-gouvernementale, Save The Children.

Léon Kersivil

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