PubGazetteHaiti202005

Attaque à Kenscoff: le RNDDH appelle les autorités à fournir des matériels adéquats à la PNH pour combattre les bandits 

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 La commune de Kenscoff a été victime d’une attaque meurtrière dans la nuit du 26 au 27 janvier 2025.  Selon un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains( RNDDH), les bandits armés ont envahi plusieurs localités de la commune à l’aide d’un évadé de prison nommé Pierfils Orvil, originaire de Kenscoff.


L’attaque meurtrière perpétrée dans la commune de Kenscoff a été facilitée aux bandits armés dirigés par le chef de gang «  Didi» par un évadé de prison, originaire de ladite commune, Pierfils Orvil. Ces derniers ont envahi les quartiers Chauffard, Bongo,kafou bèt, marché Gode, et d’autres zones environnantes en passant par la montagne de Carrefour jusqu’à la localité de Belisèt ( Kenscoff), rapporte le RNDDH.

Ces bandits ont commis des assassinats, des incendies, des vols, entres autres.

Après plusieurs appels lancés par les membres de la population, des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) accompagnés du directeur général de la PNH, Normil Rameau étaient arrivés sur les lieux lundi matin. Lors de leur intervention, ils ont repoussé des bandits et ont récupéré certains quartiers. Près d’une vingtaine d’entre eux ont été abattus dans des échanges de tirs avec les forces de l’ordres, selon les informations de l’institution policière. Cependant, d’autres localités sont toujours sous l’emprise des gangs suite à la coupure de plusieurs virages de la route par les bandits empêchant l’accès aux véhicules blindés de la PNH.

Dans la nuit du 28 janvier 2024, les bandits ont commis plusieurs exactions à Bwa majò, Ti plas. Ces attaques ont été commises au lendemain de  l’intervention de la PNH.

Le RNDDH a exprimé sa préoccupation face à la situation sécuritaire de ces quartiers.
Il appelle les autorités à fournir des matériels adéquats aux forces de l’ordre pour intervenir dans les zones accessibles, tels que Belot, Kikwa, Via, Mache Gode, Kafoubèt et maintenir une présence constante dans les zones non encore attaquées tels que Furcy, Obleon, Clemenceau, etc. Il les invite également à évaluer les actes de violence et à prendre les mesures nécessaires pour rétablir la paix et la sécurité dans les quartiers.

Par ailleurs, l’organisme des droits humains alerte que de nombreuses routes accessibles ont été coupées, des trous ont été creusés, des arbres ont été abattus pour bloquer l’accès de ces quartiers aux forces de l’ordre. Il souligne que « certaines zones sont totalement inaccessibles aux véhicules en raison du recul important des sections rurales.»

La situation de Kenscoff demeure inquiétante et plonge certains membres de la population de la commune de Pétion-Ville dans la peur.

En plus d’être assassinés, blessés, plusieurs habitants de Kenscoff sont aux abois. Selon un rapport, de l’Organisation Internationale pour les Mjgrations (OIM), un total 1 669 personnes de 345 familles différentes dans la 2e section de Bongars et la 3e section de Sourcailles de la commune de Kenscoff ont fui leurs maisons suite aux attaques.


Par : Daniella Saint-Louis

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