Insécurité: la réouverture de l’HUEH tourne au drame, un policier et deux journalistes tués par des bandits
Le ministre de la santé publique et de la population, Duckenson Lorthé avait réussi à rouvrir la maternité de Chancerelles située... dans le fief de la coalition de gangs « ViV Ansanm » mais a échoué dans sa tentative de remise en fonctionnement certains services de l'hôpital Général logés à l'ancien hôpital militaire. Quoique basé au dos du palais national gardé notamment par l'USGPN, les bandits ont réussi à noyer dans le sang cette activité.
En effet, une attaque meurtrière perpétrée, ce 24 mardi décembre 2024, par des bandits lourdement armés dans les parages de l'hôpital de l'université d'État d'Haïti a fait au moins 3 morts. Un dans le camp de la police et les 2 autres dans le secteur de la presse. Sept autres travailleurs de la presse en sont sortis grièvement blessés. L’action des bandits a été qualifiée d’ « inacceptable » par le conseil présidentiel de transition( CPT).
Alors que tout le monde s’attendait à la réouverture du plus grand centre hospitalier du pays, la cérémonie qui n’avait pas encore débuté a tourné au fiasco. L’hôpital a été attaqué par des bandits de l’organisation criminelle Viv Ansanm.
Le journaliste Jimmy Jean du média en ligne "Pate Cho" et le journaliste Markendy Natoux ont été tués. Un policier aussi a été tué lors de l’attaque. Le policier en question dont l'identité n'a pas été révélée a été assassiné dans des affrontements avec les bandits de la coalition de gangs « Viv Ansanm ».
Des images devenues virales sur les réseaux sociaux montrent des journalistes blessés, allongés par terre à l'intérieur du centre hospitalier dont l'un avec son menton décapité par un projectile.
Le pire, les victimes et d'autres journalistes ont été coincés à l’HUEH pendant des heures avant que des policiers aient réussi à ouvrir un couloir sur le palais national facilitant leur sortie de la zone.
Ils ont été conduits en urgence à l'hôpital afin de recevoir des soins que nécessite leur cas. Au moment de l’attaque, le ministre de la santé publique et la population, Duckenson Lorthé Bléma qui allait présider la cérémonie de réouverture n'était pas encore arrivé sur les lieux.
Du Cap-Haïtien étant, le président du conseil présidentiel a rapidement réagi.
« Pour le Conseil Présidentiel de Transition, ce qui se passe aujourd'hui, le jour de Noël, à l'Hôpital Général, où des membres de la population, des journalistes, des policiers sont victimes, est inacceptable. Nous exprimons notre sympathie à toutes les familles des victimes, notamment à la PNH et à toutes les associations de journalistes. Nous garantissons que cet acte ne restera pas sans conséquences », a déclaré Voltaire dans une courte vidéo publiée via les réseaux sociaux.
Depuis le 29 février 2024, l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) est fermé, occupé et vandalisé par des bandits lourdement armés.
En août dernier, la PNH et la mission multinationale en Haïti avaient annoncé la reprise du contrôle de l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) à Port-au-Prince.
Par Léon Kersivil
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