PubGazetteHaiti202005

Affaire BNC: c’est Garry Conille qui a saisi l’ULCC pour mener l’enquête sur les 3 Conseillers Présidentiels, selon Sonet Saint Louis

Me Sonet Saint Louis

Dans une entrevue accordée à la Radio Magik9 ce vendredi 30 août 2024, l’avocat de Raoul Pierre Louis, Sonet Saint Louis a révélé que c’est Garry Conille qui a saisi l’ULCC pour mener l’enquête sur les 3 Conseillers Présidentiels dans l’affaire BNC. Selon l’avocat, son client n'a joué qu'un rôle de dénonciateur.

Il s’agit d’une révélation importante dans l’affaire BNC. Selon Sonet Saint Louis, c’est le Premier ministre Garry Conille qui a saisi l’ULCC pour mener l’enquête sur les trois conseillers présidentiels accusés par Raoul Pierre Louis de lui avoir demandé 100 millions de gourdes pour le maintenir en poste. 

Sonet Saint Louis affirme que Raoul Pierre Louis, l'ex-président du conseil d'administration de la BNC, n'a joué qu'un rôle de dénonciateur.

Cette révélation voudrait dire que c’est le Premier ministre Garry Conille qui aurait sciemment voulu faire ébruiter l’affaire. 

Dans une correspondance adressée à l’attention de l’actuel Directeur Général Général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption le jeudi 29 août 2024, l’avocat de Raoul Pierre Louis, Sonet Saint-Louis a indiqué que son client est prêt à se confronter aux conseillers présidentiels accusés de lui avoir demandé 100 millions de gourdes pour garder son poste de Président du Conseil d’Administration de la Banque Nationale de Crédit.  Toutefois, il exige qu’ils démissionnent d’abord de leurs fonctions.


Sonet Saint-Louis n’a pas manqué aussi de critiquer les auditions de Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire par des agents de l’Unité de Lutte Contre la Corruption. Sonet Saint-Louis qualifie leur démarche de « précipitée », laquelle semble être, selon l’avocat, « une tentative de diversion visant à obscurcir les faits au cœur de l'enquête et, par la même occasion, à éviter leur possible exclusion du Conseil présidentiel de transition (CPT) ».

« Cette démarche inopportune, loin de servir leur cause, a malheureusement porté atteinte à la dignité de l'État. De plus, cet acte irréfléchi ne discrédite pas seulement leurs intentions ; il ouvre également les portes de l’enfer pour tous les membres du Conseil présidentiel de transition impliqués dans divers scandales de corruption, les exposant à des risques accrus de réprobation publique et judiciaire », avait écrit l’homme de loi.

Sonet Saint-Louis rappelle que ces membres du Conseil Présidentiel de Transition ne jouissent d'aucune immunité spéciale. « La question demeure donc ouverte : quelle relation légitime peut bien exister entre la Constitution de 1987 et ce Conseil présidentiel de transition ? La réponse est claire : aucune ! », avait-il fait remarquer.

« Nous avons inscrit dans la Constitution de 1987 un mécanisme essentiel pour préserver l'intégrité de notre État : la procédure de destitution. Cette procédure est mise en œuvre par la Haute Cour de justice, établie spécifiquement pour juger les hauts responsables de l'État lorsqu'ils sont accusés de crimes commis dans l'exercice de leurs fonctions. Ce dispositif constitutionnel vise à garantir que nul, quelle que soit sa position, n'est au-dessus des lois », avait argué l’avocat. 

« Malheureusement, notre république est actuellement gouvernée par un exécutif de facto qui compromet l'application de certaines clauses de notre Constitution. L'article 18 de notre loi fondamentale stipule clairement le principe de l'égalité de tous les citoyens devant la loi. Afin d'assurer une enquête juste et équitable, où toutes les parties sont traitées sans partialité, il est impératif que ces trois conseillers mis en cause démissionnent de leurs fonctions », avait avancé Me Saint-Louis.

 

 

 

Par: Gazette Haïti News

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