Le Ministère de l’Éducation nationale a lancé, le 2 décembre 2025, un atelier de restitution pour présenter les premières données officielles sur l’état du préscolaire en Haïti. Cette initiative vise à mieux comprendre les besoins réels des tout-petits et à orienter les futures décisions publiques.
Le MENFP a ouvert cet atelier dans un contexte éducatif fragile, mais avec la volonté claire de mieux structurer le préscolaire. Pour mieux agir, le ministère a commandé une enquête nationale menée entre mai et juin 2025. Selon la directrice du préscolaire, Dedy Millien Joseph, cette étude a évalué près de 400 centres à travers des critères comme les infrastructures, la formation des enseignants, la nutrition et la sécurité. L’objectif, dit-elle, est de repérer les forces et les faiblesses afin de mieux guider les politiques publiques.
L’UNICEF a salué cette démarche qu’il considère comme une étape clé pour construire une véritable politique nationale de la petite enfance. Sa représentante, Geeta Narayan, a souligné le leadership du ministre Augustin Antoine, tout en rappelant l’importance du soutien international, notamment celui de la coopération espagnole et de l’expertise d’Alain Manga.
De son côté, l’ambassade d’Espagne a réaffirmé son engagement envers les enfants haïtiens, en particulier les plus vulnérables. Son ambassadeur, Marco Antonio Penín Toledano, a rappelé l’impact du programme de cantines scolaires mené avec le PAM, qui a déjà touché plus de 9 500 élèves et vise plus de 10 000 pour l’année scolaire à venir.
Enfin, le ministre Augustin Antoine a insisté sur la nécessité d’harmoniser le préscolaire à travers tout le pays. Il rappelle que ce cycle de trois ans, destiné aux enfants de trois à cinq ans, est de plus en plus recherché par les parents. Pour lui, investir dans la petite enfance, c'est préparer l’avenir du pays. Grâce à cette enquête, le ministère espère désormais poser les bases d’une réforme solide et cohérente.
Arnold Junior Pierre
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