PubGazetteHaiti202005

Crise haïtienne : Abinader et d'anciens présidents dominicains demandent une intervention urgente de l’ONU

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Selon un article de Listin diario ce 5 juin 2025, Face à l'aggravation de la crise en Haïti, le président dominicain Luis Abinader et trois de ses prédécesseurs ont adressé des lettres conjointes aux grandes puissances mondiales pour solliciter une transformation de la mission internationale de sécurité en une opération hybride placée sous le leadership direct de l'ONU.


Dans un effort diplomatique inédit, le président dominicain Luis Abinader, en concertation avec les anciens chefs d'État dominicain Hipólito Mejía, Leonel Fernández et Danilo Medina, a envoyé des correspondances officielles à plusieurs dirigeants mondiaux afin de plaider en faveur d’une intervention plus robuste des Nations Unies en Haïti. Cette initiative intervient alors que la situation sécuritaire en Haïti ne cesse de se détériorer.

Selon Homero Figueroa, porte-parole de la présidence, cette démarche conjointe constitue « une stratégie diplomatique sans précédent » et reflète un consensus politique rare en République dominicaine. Les lettres visent à obtenir un soutien à la proposition du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, de transformer l’actuelle Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS) en une mission hybride dirigée logiquement et opérationnellement par les Nations Unies.

Les destinataires incluent les dirigeants des États-Unis, de la Chine, de la Russie, de la France, du Royaume-Uni, de la Corée du Sud, du Pakistan, de la Grèce, du Danemark, de la Slovénie, de l’Algérie, de la Guyana, de la Sierra Leone, du Panama et de la Somalie. Toutes les lettres ont été transmises par le biais des représentations permanentes de ces pays à l’ONU.

« Le dispositif actuel de la MSS ne répond pas avec l’urgence ni la rigueur que la situation exige », a souligné Figueroa. Il estime que seule une mission hybride supervisée par l’ONU peut relever les défis logistiques et financiers, garantir le respect des droits humains et soutenir une solution politique menée par les Haïtiens eux-mêmes.

Les correspondances mettent en garde contre l’expansion des groupes armés tels que Viv Ansanm et Gran Grif, qui font d’Haïti un foyer potentiel de criminalité transnationale, de trafic de drogue et de terrorisme. Le gouvernement dominicain insiste pour qu'une décision du Conseil de sécurité soit prise avant la fin juin, échéance critique avant la rotation du contingent kenyan.

« L’avenir d’Haïti est aussi une question de sécurité pour tout l’hémisphère. La République dominicaine lance cet appel au nom de la stabilité régionale, des droits humains et du multilatéralisme », a affirmé Figueroa.

Cette nouvelle survient alors qu’Haïti est plongé dans la terreur. De plus, le pays est listé parmi une dizaine de pays où ses citoyens sont interdits de fouler le sol américain. 

 

 

Avec Listin diario

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