PubGazetteHaiti202005

Rencontre avec EDE, RED et Compromis Historique: la Caricom ferme sur le remplacement des conseillers indéxés dans le scandale de la BNC

Conseiller Président Gilles, Vertilaire, Augustin

Les éminentes personnalités de la CARICOM et les représentants des groupes EDE, RED et Compromis Historique se sont rencontrés via Zoom ce vendredi 20 septembre autour des allégations de corruption impliquant trois conseillers du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), dont Smith Augustin, leur représentant. Lors de cette réunion, les émissaires de l’organisation régionale ont signifié aux responsables de ces structures politiques qu’ils ne pourraient pas permettre à Augustin de succéder à l’actuel président du CPT Edgard Leblanc Fils, le 7 octobre prochain.

La CARICOM a exprimé de vives préoccupations sur l’impact que ces accusations de corruption pourraient avoir sur la transition politique en Haïti. Ils ont souligné que maintenir Smith Augustin et les autres conseillers incriminés en poste pourrait affaiblir la crédibilité du processus électoral et la confiance de la communauté internationale. « Nous ne pouvons pas permettre à Smith Augustin de succéder à Edgard Leblanc Fils comme président le 7 octobre prochain », ont déclaré les représentants de la CARICOM. 

 

Après cette déclaration, la CARICOM a exhorté les représentants d'EDE, RED et Compromis Historiques à remplacer Smith Augustin dans les plus brefs délais, pour éviter de compromettre davantage le processus de transition. Ils ont recommandé que Smith soit temporairement écarté du Conseil Présidentiel de Transition, le temps que les enquêtes aboutissent. Selon les représentants de la Caricom, il est impératif de prendre cette décision rapidement afin de ne pas affaiblir encore plus la crédibilité du conseil, rapporte une source proche des secteurs impliqués dans les discussions.

 

EDE, RED et Compromis Historiques, divisés sur le sort de Smith Augustin

Claude Joseph, l’ancien Premier ministre, se s’est clairement positionné en faveur du remplacement de Smith Augustin. Pour lui, même en l'absence de condamnation officielle, les accusations entachent l'intégrité du Conseil Présidentiel de Transition et risquent de compromettre la transition démocratique. Il a appelé les groupes à s’entendre pour remplacer Augustin, rappelant qu’ils l’avaient fait ensemble lors de la nomination le 11 mars. 

Cependant, les représentants de Compromis Historiques et RED ont défendu avec force la présomption d'innocence de leur représentant, citant le rapport de Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC). Pour eux, tant qu'aucune preuve formelle n'aurait pas été produite, il serait prématuré d’appeler à la démission Smith Augustin.

 

La réunion a pris fin sur une note ferme. La CARICOM a rappelé que cette position n'était pas seulement la sienne, mais refléterait également celle de la communauté internationale, en particulier du Canada et des États-Unis qui avaient fait part de leurs inquiétudes lors d’une réunion tenue la veille. Claude Joseph a insisté sur la nécessité d'une action collective pour débloquer le processus de transition.

En parallèle, les trois conseillers concernés ont volontairement comparu devant l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) pour leur audition. Cependant, la confrontation attendue avec M. Raoul Pierre-Louis, ancien président du conseil de la Banque Nationale de Crédit (BNC), a été reportée à plusieurs reprises. M. Pierre-Louis, qui a accusé les trois conseillers de lui avoir demandé 100 millions de gourdes pour qu'il conserve son poste, n'a pu assister aux séances de confrontation en raison de son exil. Après avoir quitté le pays en invoquant des menaces à sa sécurité suite à sa révocation, il a brillé par son absence lors de deux rendez-vous consécutifs. Ses avocats ont expliqué qu'il souhaitait collaborer et qu’il était prêt à confronter les conseillers à distance pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Du côté des autres membres du CPT, c’est l’enquête de l’ULCC qui déterminera le sort des conseillers indexés. C’est en tout cas la position de Leslie Voltaire.

Lors de son intervention à l’émission Le « Rendez-vous » sur Gazette Haïti animée par Volcy Assad, jeudi 19 septembre 2024, le représentant de Fanmi Lavalas a affirmé que le Conseil Présidentiel de Transition inviterait les conseillers présidentiels mis en cause à démissionner si l’ULCC (Unité de Lutte Contre la Corruption) publie un rapport défavorable à leur encontre.

 

 

Par Gazette Haiti News

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