PubGazetteHaiti202005

Intervention militaire en Haïti: Jean Charles Moïse annonce la couleur pour ce 17 octobre 

Tripfoumi

Le leader de Pitit Desalin Jean Charles Moïse prédit une marrée humaine à Port-au-Prince devant l’ambassade américaine ce lundi 17 octobre pour manifester contre l’intervention militaire en Haïti. L’ancien parlementaire menace d’organiser des manifestations devant les appartements des membres du cabinet ministériel si Ariel Henry ne démissionne pas.

 

Tous les yeux seront braqués sur Port-au-Prince ce lundi 17 octobre 2022. Des milliers de citoyens sont appelés à manifester devant l’ambassade américaine en Haïti. Une initiative portant l’insigne de Jean Charles Moïse. Joint au téléphone ce dimanche, l’homme qui ne cesse d’exiger à cor et à cri la démission de Ariel Henry annonce la couleur pour ce 17 octobre 2022. 

« Ce sera une marée humaine dans les rues », prédit Jean Charles Moïse. « Ce sera une réponse à l’occident, une réponse au secteur économique et une réponse au gouvernement qui fait la sourde oreille », a déclaré Jean Charles Moïse.

Cette manifestation est lancée pour protester contre la décision du gouvernement de Ariel Henry de solliciter le déploiement d’une force militaire étrangère en Haïti compte tenu de la situation sécuritaire délétère du pays. Jean Charles Moïse croit que Ariel Henry et son gouvernement font fausse route.

« Le déploiement d’une force militaire étrangère dans le pays sollicité par le gouvernement de Ariel Henry est pour protéger les intérêts des capitalistes et des colons », croit Moïse. « Nous ne sommes pas l’arrière cour des États-Unis », martèle l’ancien Sénateur qui dénonce le caractère « anti-nationaliste » de la question.

« Un gouvernement incapable, incompétent, illégitime et décrié ne peut pas demander que des troupes militaires foulent le sol », fait remarquer l’ancien maire de Milot présentant la résurgence des cas de choléra comme le prétexte derrière cette décision prise par le gouvernement. 


De Champ de Mars à l’ambassade 


Jean Charles Moïse prévoit de débuter la manifestation au champ de mars plus précisément sur la place de la constitution, longeant Lalue et l’autoroute de Delmas passant par carrefour aéroport avant d’atteindre Delmas 33 et Gérald Bataille. « Il y a une branche de la manifestation qui partira de Cité Soleil et une autre à la place Hugo Chavez pour se joindre à Gérald Bataille », explique Jean Charles Moïse. « Une fois tous les embranchements rencontrés à Gérald Bataille, nous nous dirigerons vers Carrefour Rita pour prendre le chemin de l’ambassade américaine », ajoute-t-il.

D’autres embranchements sortiront de Tabarre et à Croix-des-Bouquets. « Nous annonçons la couleur. La mobilisation débute dès ce soir », dit-il au bout du fil. Il informe que des mots d’ordre ont été donnés à tous les départements du pays pour se mobiliser. « La manifestation ne sera pas que dans l’Ouest », précise-t-il.

Du lourd, si rien n’est fait

Jean Charles Moise ne compte pas en rester là dans sa lutte pour forcer Ariel Henry à abdiquer et contraindre le gouvernement à revenir sur la décision de solliciter le déploiement d’une force militaire en Haïti. « Après le 17 octobre, si Ariel Henry ne part pas et que les banques n’entendent pas raison, on se mobilisera devant les appartements des différents ministres du gouvernement », menace le leader de la structure politique Pitit Desalin.

L’ancien candidat malheureux aux deux dernières élections présidentielles prévoit aussi un mois de mobilisation (17 octobre à 18 novembre) « en vue de faire valoir les revendications et idéaux du peuple haïtien ».

 Le prochain Conseil de sécurité consacré à la crise en Haïti est prévu le 21 octobre, mais M. Guterres a déjà envoyé au Conseil « une lettre présentant des options pour un soutien renforcé à la sécurité », conformément à la résolution 2645 adoptée le 15 juillet.


Par: Daniel Zéphyr

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