PubGazetteHaiti202005

Port-au-Prince se réveille ce mardi avec les rues barricadées, les activités paralysées

Credit photo: Dieugo ANDRE

Les activités sont complètement paralysées dans la région métropolitaine et dans plusieurs départements du pays, ce mardi 4 octobre 2022. Très tôt mardi, des rues sont complètement barricadées. Le commerce, le transport en commun sont au point mort. Les portes des institutions de l’administration publique, des banques, des supermarchés et des maisons de transfert sont restées fermées. La circulation piétonne semble être le seul recours.


 
A Pétion-Ville, le transport en commun est inexistant. Les grandes entreprises ont baissé le rideau. Seul le marché public fonctionne tant bien que mal. Les acheteurs se font de plus en plus rares. A chaque carrefour, on constate la présence des agents de la Police Nationale d’Haïti.
 
Sur l’autoroute de Delmas, les grands axes routiers riment entre pneus enflammés, barricades et détritus. Les entreprises ont gardé leurs portes fermées. Seule l’entreprise Star 2000 fonctionne. Le petit commerce est rare. Le transport en commun est inexistant. Seules les motocyclettes font ça et là dans les rues.
 
A Kafou Rezistans et Champs de Mars, plusieurs centaines de citoyens sont déjà réunis en vue de lancer le coup d’envoi de la manifestation. Hier, des milliers de manifestants ont arpenté les artères de Port-au-Prince pour dire non à la décision du gouvernement d’augmenter les prix des produits pétroliers et demander la démission du premier ministre Ariel Henry.  Ces citoyens réfractaires ont arboré les couleurs d’uniformes scolaires comme pour tourner en dérision la rentrée des classes. Au moins 4 manifestants ont été atteints de projectiles.
 
À Carrefour-Feuilles, les rues sont blanches. Certaines institutions financières non bancaires, dont les bureaux MoneyGram, Moncash et Natcash, tentent de donner des services aux habitants. Néanmoins, les grandes entreprises n’ont pas rouvert leurs portes.
 
A Delmas 24 et Nazon, les rues ne sont pas bloquées par des barricades, cependant, la circulation piétonne n’est pas remarquée. Même le petit commerce a déserté. Le transport en commun n’est plus.
 
À carrefour, des barricades et troncs d’arbres sont érigées sur la chaussée. Le transport en commun est inexistant. Hier, la population avait craché sa colère contre l'augmentation du prix des produits pétroliers tout en réclamant le départ d'Ariel Henry.
 
Les rues présagent une nouvelle journée de tension alors que la rentrée des classes aurait dû se faire depuis hier conformément au communiqué officiel du Ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle ( MENFP).

 
 

 

Par : Daniel Zéphyr

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