PubGazetteHaiti202005

Le «Bloc Majoritaire» du 21 décembre critique « les manœuvres » de Jorchemy et André Michel visant à remplacer Gilles

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Un groupe de signataires se faisant appeler « bloc majoritaire » de l’accord du 21 décembre dénonce les agissements de Jorchemy Jean-Baptiste et André Michel pour remplacer Louis Gérald Gilles, représentant de l’accord au sein du Conseil Présidentiel de Transition. Dans un communiqué de presse paru le 8 septembre, le bloc majoritaire réitère son soutien à Louis Gérald Gilles.


Ces signataires disent qu’il es regrettable de constater que certains dirigeants de l'accord, de manière unilatérale et sans la moindre concertation avec les parties prenantes majoritaires, ont engagé des pourparlers avec des groupes minoritaires dans le but de procéder à des modifications au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT).

Ces derniers dénoncent Jorchemy Jean-Baptiste qui, disent-ils, veut remplacer Gilles par l'ex-député Vickenson Garnier. Ils dénoncent aussi les agissements de « Me André Michel, qui tente de se présenter comme un acteur clé dans ces négociations ». « De telles actions, motivées par des considérations partisanes et contraires à l'esprit de l'accord, mettent en péril l’équilibre fragile sur lequel repose notre processus de transition », estiment les signataires du Bloc majoritaire.

Ils estiment que « les velléités de ces derniers se reposent sur la base d’accusations diffamatoires non étayées par des preuves crédibles ». « Nous estimons que ces allégations méritent d’être élucidées dans le cadre des institutions compétentes et selon les procédures prévues par la loi », disent les signataires, estimant « impératif que de telles pratiques ne se transforment pas en un précédent dangereux dans notre quête de stabilisation institutionnelle ».

Les signataires annoncent avoir décidé de « saisir les instances compétentes pour que des poursuites soient engagées contre ceux qui, à l'instar de Raoul Pierre-Louis, se sont rendus coupables de diffamation et d'atteinte à l'honorabilité de notre représentant au sein du CPT ».

Par ailleurs, le bloc majoritaire de l’accord du 21 décembre rappelle l’article 26  de l’accord du 3 avril dispose que « le remplacement d’un conseiller ne peut intervenir qu’en cas
d’empêchement, de démission volontaire, de maladie grave ou de décès. Aucun de ces critères ne s’applique actuellement au Dr. Louis Gérald Gilles, rendant toute tentative de son remplacement injustifiée et illégitime ».


Ils rappellent que « l’article 33 stipule également que seule une juridiction compétente est habilitée à prouver qu’un conseiller a enfreint la loi ».


« Les accusations portées contre le Dr. Gilles, relayées sans preuve tangible, ne sauraient en aucun cas servir de base pour exiger sa démission », estiment les signataires qui soulignent que « la démission est un acte volontaire et qu'en aucun cas elle ne peut être obtenue par des pressions médiatiques ou politiques ».

S’agissant de l’ULCC qui a diligenté une enquête, les signataires précisent qu’en tant qu’Officier de Police Judiciaire, l’ULCC a pour seule mission de rassembler des indices et de les transmettre au Commissaire du Gouvernement, « mais ne peut démontrer qu’un CPT aurait enfreint la loi ». « Cette responsabilité incombe uniquement aux tribunaux compétents », ajoutent-ils.

Fort de tout cela, le bloc majoritaire a réitéré son « soutien sans faille au Dr. Louis Gérald Gilles, ainsi qu'à l'ensemble des Conseillers Présidentiels, tous engagés dans la mission délicate de mener à bien cette période de transition ».

Ils rappellent qu’aucun groupe ou individu n’est habilité à soumettre des propositions visant à remplacer un Conseiller Présidentiel en violation des dispositions du Décret. « Une telle démarche, en plus de constituer une entorse au respect des institutions, compromettrait les fondements mêmes de notre transition et risquerait d’enrayer les progrès accomplis », croient-ils.

Les allégations de corruption autour de Louis Gérald Gilles ont pratiquement bouleversé l’accord du 21 décembre. Plusieurs partis du regroupement politique ayant soutenu l’ex premier ministre Ariel Henry sont aujourd’hui à couteaux tirés sur l’avenir de leur représentant au conseil présidentiel. 


Par: Gazette Haïti News

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