PubGazetteHaiti202005

BSEIPH, ENPAK et AKA présentent la version créole de la convention relative aux droits des personnes handicapées

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Dans le cadre du projet « kominote Pou Nou Tout », le Bureau du Secrétaire d'État pour l'Intégration des Personnes handicapées (BSEIPH), l'organisation ENPAK et l'Académie Créole Haïtienne (AKA) ont présenté, lors d'une conférence au local du BSEIPH, ce mardi 11 mai, la version créole de la convention relative aux droits des personnes handicapées que Haïti a ratifiée en 2009. Ce projet de traduction a été financé par le gouvernement américain à travers USAID et appuyé techniquement par le BSEIPH.

5000 copies en version créole de la convention sont déjà disponibles pour distribuer à tous ceux qui évoluent dans le domaine du handicap et ceux qui veulent sensibiliser la société sur la question, annoncent les initiateurs de ce projet de traduction de cette convention.

« Dans l'implémentation du projet "Kominote Pou Nou Tout", nous nous rendons compte qu'il n'y a pas une version créole de la convention relative aux droits des personnes handicapées et que celle-ci n'a pas été trop connue en Haïti et par les personnes handicapées », constate Andrinette Policard, représentante de l'ENPAK, qui se réjouit parce qu’ « avec l'appui du BSEIPH et de l'Académie Créole Haïtienne (AKA), nous avons maintenant une version créole officielle de la convention ».

Luna Gourgue, représentante de AKA, présente à cette conférence, fait savoir que « l'Academie Créole Haïtienne dans sa mission d'encourager des productions dans la langue créole a participé à l'initiative de la révision linguistique et communicationnelle de la version créole de la convention relative aux droits des personnes handicapées ».

Madame Gourgue estime si « le créole, selon l'article 5 de la constitution, est la langue qui cimente tous les haïtiens, alors c'est normal pour que la convention soit en créole ». La représentante de l'Académie Créole Haïtienne, Luna Gourgue, félicite en ce sens l'État qui emprunte la voie de « la publication des documents officiels dans les deux langues officielles du pays ». Selon elle, ce document en version créole est facile à lire et à comprendre par quel que soit le créolophone.

La secrétaire d'État à l'Intégration des Personnes Handicapées, Soinette Desir, pour sa part, croit que « lorsque la convention est dans la langue maternelle des Haïtiens, il serait facile pour que les personnes handicapées prennent connaissance de leurs droits, et capables de condamner les langages discriminatoires ».

La secrétaire indique: « Cette convention vient apporter beaucoup dans la question de garantir les droits des personnes handicapées ». « (La convention) regroupe tous les droits fondamentaux des personnes handicapées. Elle impute à chaque État, pays membres, ses responsabilités et l'obligation qu'ils ont de garantir les droits des personnes handicapées. Elle a mis également en place un comité composé de 18 personnes handicapées pour surveiller comment s'applique la convention dans les pays qui l'ont ratifiée », souligne Soinette Desir qui explique que « la convention est un outil qui tient compte de tous les droits que les personnes handicapées doivent jouir ».

Selon la secrétaire, les personnes handicapées et les organisations qui les défendent doivent comprendre et être capables d'interpréter chaque article dans cette convention. « Nous devons continuer à réfléchir sur la question des droits des personnes handicapées dans toutes les communautés et la version créole de cette convention entre dans cette démarche », affirme la secrétaire Soinette Desir.

 

 

 

 

 

Par: Juhakenson Blaise

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