La confédération des travailleurs haïtiens, celles des secteurs publics et privés et le centre national des ouvriers entendent gagner les rues les samedi 1er mai et dimanche 2 mai pour protester contre le référendum constitutionnel de Jovenel Moïse et les prochaines élections. De plus, ces syndicalistes entendent exprimer leur ras-le-bol par rapport à leurs conditions « infrahumaines » de travail.
Davantage de secteurs s’opposent au référendum constitutionnel de Jovenel Moïse.
Des syndicalistes faisant partie du secteur des ouvriers s’ajoutent à la liste de personnalités et d’organisations qui ne cessent de condamner « les différentes répressions » du pouvoir en place ainsi que le phénomène de l’insécurité qui sévit dans le pays. « Venez faire entendre vos voix et marcher avec les ouvriers ce 1er et 2 mai dans les rues de Port-au-Prince pour dire non à l’ingérence de la communauté internationale, non à l’insécurité et non à la violation des droits-humains », a incité le secrétaire général du CTSP Yvelt Admettre.
Pour la mise en œuvre de l’initiative, la confédération des travailleurs haïtiens, celles des secteurs publics et privés ainsi que le centre national des ouvriers informent que les deux points de rassemblement pour la mobilisation sont : la Société nationale des parcs industriels (SONAPI) et le carrefour de l’aéroport.
L’itinéraire de la mobilisation longera la route de l’aéroport pour arriver au centre-ville en passant par Delmas 32, Lalue et Bois-Verna. Les organisateurs de l’initiative affirment avoir notifié la police du parcours de la marche. Par ailleurs, ils dénoncent l’interdiction posée par la police nationale d’emprunter la route de l’aéroport. « On avait envoyé la lettre à la direction départementale de l’Ouest (DDO). Nous avons appris que la DDO a déclaré que la route de l’aéroport n’est pas disponible », a informé Dominique Saint-Eloi précisant que les ouvriers réfractaires veulent à tout prix passer par cette route car elle est leur route habituelle.
Ces organisations appellent les différents secteurs de la vie nationale à se joindre massivement à leur mouvement. « Nous faisons appel à toutes les catégories sociales à l’intérieur du pays comme : les médecins, les infirmières, les enseignants, les avocats, pasteurs et prêtres », a déclaré pour sa part le secrétaire général de la CTH René Prévil Joseph assurant que les décors sont plantés pour la réussite de l’initiative.
Le syndicaliste Dominique Saint-Eloi en a profité pour pointer du doigt l’office national d’assurance-vieillesse. Selon lui, l’argent collecté par cette institution ne sert en aucun cas les travailleurs. « C’est de la corruption ! », a scandé le syndicaliste.
Par : Daniel Jean
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